Coupe du Monde 2010: Grichting: «J'ai beaucoup d'amis aujourd'hui»

Comme aiment à le rappeler les joueurs, la réponse vient toujours du terrain. Or, au Parc St-Jacques, Stéphane Grichting et Steve Von Bergen ont tout simplement été intransigeants.

«J'ai beaucoup d'amis aujourd'hui», lâche en préambule un Grichting qui possède toujours autant de recul sur les choses. Le Valaisan est sans conteste le nouveau patron de l'équipe de Suisse version Hitzfeld, lequel a aligné le joueur d'Auxerre dans chacun des onze matches qu'il a dirigés depuis août 2008. Une confiance témoignée par son coach qui donne des ailes au défenseur.

«Je suis bien dans ma tête, ce qui me permet d'évoluer de manière libérée et de tenter plus de choses.» Tant et si bien que Grichting s'est même permis de monter sur les balles arrêtées en cours de rencontre, avec le succès que l'on sait. «C'était défini avec l'entraîneur. Je devais rester derrière sur les corners mais monter sur les coups francs, pour autant que la situation me le permettait.»

Homme de l'ombre - «je préfère être moins sollicité» -, Grichting, passé à la lumière samedi soir, met plutôt l'accent sur le collectif. «L'équipe a très bien travaillé et c'est en ce sens sympa que ce soit un défenseur qui marque.»

Le Valaisan ne regrette pas son choix de tenter l'aventure avec Hitzfeld, lui qui avait «presque totalement» décidé de ne plus jouer avec la Suisse au sortir de l'Euro 2008 et des années Köbi Kuhn. «Ma famille et mes amis m'ont convaincu que j'avais encore de belles choses à vivre.»

Logiquement préféré à Philippe Senderos, Von Bergen a lui d'emblée trouvé ses marques aux côtés du Valaisan, avec lequel il n'avait jusque-là joué que 93 minutes. «Il fallait de suite être dedans, explique le protégé de Lucien Favre. Si javais eu besoin de sept interventions pour entrer dans mon match, on aurait pris trois buts. C'est comme en Bundesliga: tu te déconcentres trois secondes et tu le paies cash. Je le sais bien, je sors d'une saison compliquée à Berlin...»

Et le Neuchâtelois de détailler son état d'esprit au coup d'envoi. «Il était important de gagner mon premier duel, dans un match qui était ma première titularisation dans le cadre de qualifications pour un grand tournoi. J'avais pas mal de pression.» S'il reconnaît que la Suisse n'a pas réalisé «une rencontre extraordinaire», le défenseur du Hertha s'est déclaré heureux de l'intensité déployée. «Nous avons remporté les duels et étions présents sur les deuxièmes ballons.»

Amis en dehors du terrain, partageant la même chambre en équipe nationale, le tandem a prouvé sa complémentarité. «Nous avons discuté avant la partie, pendant les entraînements, explique Grichting. Mais pas trop non plus, il n'y en avait pas besoin.» Aucun doute possible après la satisfaction apportée à Bâle, l'expérience sera reconduite mercredi à Riga.

Vidéo:

Stéphane Grichting exprime sa joie d'avoir marqué le premier but. Le Valaisan explique également les circonstances de sa réussite. (Interview: Reto Fehr/20 Minuten Online)

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