GenèveGrosse colère des forains contre le comité des Fêtes
Manque de communication, règles pas adaptées, chiffres en baisse: les exploitants en ont marre.
- par
- Raphaël Leroy

Les forains reproche notamment au comité de ne pas les écouter.
Ils sont habituellement peu bavards. Mais lorsque les forains sont en colère, ils le disent avec force. C'est le cas aujourd'hui après «l'une des pires éditions des Fêtes de Genève».
Payer les amendes immédiatement et en liquide
En cause: un chiffre d'affaires en nette diminution par rapport à l'an dernier (jusqu'à -50% pour certains) et une gestion des stands problématique. «Nous avons l'impression d'être «fliqué», explique cette foraine de la rive gauche qui souhaite garder l'anonymat de peur de perdre son stand. Cinq minutes avant la fermeture, la police est déjà là pour nous demander de plier bagages.»
Un sentiment partagé par cette exploitante de la rive droite. «On nous demande de payer immédiatement et en liquide d'éventuelles amendes en cas de musique trop forte ou de dépassement d'horaire. Il y en a pour des milliers de francs. C'est de la folie!»
«Le comité ne nous écoute pas!»
Le manque de communication est également pointé du doigt. «Nous n'avons quasi aucun contact avec le comité, explique-t-elle. Il ne veut parler qu'à un seul interlocuteur.» Le ras-le-bol est tellement fort que certains demandent du changement à la tête du comité et un investissement plus fort de la Ville, qui avait autorisé certains stands à ouvrir exceptionnellement les 1er et 2 août.
«Les forains se plaignent régulièrement, rétorque Christian Colquhoun, directeur des Fêtes. Nous les avions avertis que la clientèle arabe ne serait plus là. Quant à notre soi-disant manque de dialogue il n'y a pas un corps de métier qui ne soit mieux écouté et représenté aux Fêtes.»
Public en baisse
La manifestation a attiré 1,8 million de personnes en 25 jours. La fréquentation est en légère baisse par rapport aux autres années. Raisons invoquées: le Ramadan qui a retenu chez eux les touristes du Moyen-Orient et la force du franc. Aucun incident majeur na été signalé mais le comité déplore la hausse des incivilités. Au menu: sanitaires abîmés, tags et tentes déchirées.