Guerre antiantennes relais: le Robin des toits relaxé
Un militant d'une association luttant contre l'implantation abusive des antennes relais de téléphonie mobile a été relaxé par le tribunal correctionnel.
Dans une interview accordée en novembre 2003 au Journal du dimanche, Etienne Cendrier (38 ans), aujourd'hui porte-parole de l'association Robin des Toits, accusait les opérateurs de truquer les mesures de puissance des antennes relais. «Les opérateurs dissimulent les vraies expositions pour des histoires de gros sous», affirmait-il. Depuis, il était poursuivi pour diffamation par les opérateurs Orange et SFR.
La 17e chambre du Tribunal de Paris a estimé que ces propos étaient bien diffamatoires, mais elle a accordé au prévenu le mérite de la bonne foi, en raison des documents et des témoignages qu'il a produits à l'audience. «On espère que cette décision va déboucher sur plus de transparence, sur l'application du principe de précaution en matière de téléphonie mobile et celle du seuil d'exposition de 0,6 volt/mètre, pour lequel il n'y a pas d'effet nocif pour la santé», a affirmé Etienne Cendrier à l'issue du délibéré.
De son côté, la société SFR a souligné dans un communiqué que, «contrairement aux allégations d'Etienne Cendrier, les mesures de champs électromagnétiques sont réalisées dans la plus parfaite transparence par des bureaux de contrôle indépendants». SFR, qui n'a pas encore décidé si elle allait interjeter appel de ce jugement, affirme «que les antennes de téléphonie mobile font par ailleurs l'objet d'un consensus scientifique au plan international» autour de la même conclusion: «il n'y a pas de danger pour la santé à vivre près d'une antenne relais».
(afp)