Cinéma: Guerre commerciale ou pas, Blum filmera en Chine

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CinémaGuerre commerciale ou pas, Blum filmera en Chine

Jason Blum, le roi des films d'horreur, entend profiter du lucratif marché asiatique du ciné, malgré la guerre commerciale déclarée par Trump.

Jason Blum envisage une collaboration en Chine et des partenariats similaires sur d'autres marchés asiatiques.

Jason Blum envisage une collaboration en Chine et des partenariats similaires sur d'autres marchés asiatiques.

AFP

Le producteur de cinéma américain Jason Blum, roi des films d'horreur, pense que les tensions commerciales entre Pékin et Washington ne vont pas entraver ses projets de pénétrer le lucratif marché du cinéma en Chine.

Les spécialistes observent avec intérêt les retombées potentielles de ces tensions sur les deux principaux marchés mondiaux du cinéma. Jason Blum, lui, s'affiche imperturbable. «J'aime les défis», observe le producteur de 49 ans devant des journalistes en marge du 23e Festival international du film de Busan (Biff), principal festival de cinéma asiatique, où il présentait «Halloween» - une relecture du film de John Carpenter de 1978 - qui sort le 19 octobre en Amérique du nord.

«Nous sommes au sommet d'un cycle de l'horreur en ce moment», dit-il, «et si vous faites de bons films d'horreur, il y a toujours un public». Le producteur - «Paranormal Activity» (2007), «American Nightmare» (2013) mais aussi «Whiplash» (2014) ou «Get out»(2017) - s'est forgé avec sa maison de production Blumhouse, fondée en 2000, une réputation en engrangeant d'impressionnants succès commerciaux avec des films à petit budget.

- Films d'horreur en chinois -

Il dit toujours envisager une collaboration en Chine et des partenariats similaires sur d'autres marchés asiatiques. Le groupe Tang Media Partners, basé à Shanghai et Los Angeles, a annoncé en juin un plan ambitieux pour lancer, en partenariat avec Blum, une série de films d'horreur et thrillers à petit budget en chinois.

Le projet est actuellement de faire un film: «nous sommes en train de le développer», a expliqué l'Américain, «mais ce n'est pas une grosse partie de notre activité, donc le climat politique ne va pas m'affecter». «J'étais intrigué par l'idée de produire un film qui serait considéré comme un film d'horreur local, de suivre toutes les règles de la censure (chinoise) et de le rendre effrayant», raconte-t-il en évoquant le parcours d'obstacles qu'un film étranger doit effectuer avant de pouvoir être montré en Chine.

«Je voudrais produire des films d'horreur en langue locale», ajoute-t-il. Interrogé pour savoir si lui-même pouvait avoir peur de quoi que ce soit, il a lancé: «ce qui me fait peur, c'est notre président. Notre président est un homme effrayant». La Chine avec son 1,38 milliard d'habitants représente un marché lucratif pour Hollywood, malgré les turbulences actuelles dans les relations commerciales sino-américaines.

Les investisseurs chinois ont procédé à une série d'acquisitions à Hollywood, notamment le rachat de la chaîne américaine de cinémas AMC pour 2,6 milliards de dollars en 2012 par Wanda Group. Selon le Hollywood Reporter, le sujet a dominé les discussions récemment à l'US-China Film and Television Industry Expo de Los Angeles. (nxp/afp)

(NewsXpress)

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