Genève - Hausse de la mendicité contestée

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Genève
Hausse de la mendicité contestée

Les constats des acteurs sur le terrain divergent quant à une hausse du nombre de personnes qui tendent la main depuis la suspension de l’interdiction de mendier.

par
mpo
Archives /TdG/ Olivier Vogelsang

Depuis fin janvier et l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant le principe d’une interdiction de la mendicité, le Ministère public genevois a suspendu la loi d’application en la matière. Cette décision a-t-elle conduit à une augmentation du nombre de personnes qui tendent la main au bout du lac? Les avis des acteurs sur le terrain divergent.

Selon la police cantonale et la police municipale de la Ville de Genève, citées par «Le Courrier» et «Le Matin dimanche», il y a davantage de mendiants dans les rues depuis la suspension de l’interdiction. Néanmoins, pour l’heure, ce constat n’est que le fruit d’observations: il n’y pas de chiffres à ce sujet.

Si Caritas Genève partage les conclusions des forces de l’ordre, Dina Bazarbachi, avocate membre de Mesemrom, association de défense de la communauté rom, estime quant à elle qu’une augmentation, pour autant qu’il y en ait une, ne serait qu’un pic saisonnier.

Augmentation ou pas, les élus se sont saisis de la problématique. Le PLR a déposé un texte pour remettre l’interdiction en vigueur tout en respectant l’arrêt de la Cour européenne. A l’autre bout du spectre politique, Ensemble a gauche a également élaboré un projet de loi pour interdire définitivement la répression.

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