BrexitHollande d'accord pour laisser du temps à May
Le président français estime que Londres doit choisir entre d'une part marché unique et libre-circulation ou alors «un autre statut».
Le président François Hollande s'est dit jeudi soir d'accord pour laisser le temps à la Première ministre britannique Theresa May de «préparer» la négociation de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne tout en réaffirmant que «le plus tôt sera le mieux».
«Le Royaume-Uni a décidé de sortir de l'Union européenne. C'est son choix, c'est sa responsabilité, et nous respectons cette décision. Nous voulons qu'elle puisse se traduire dans les meilleurs délais, de façon à ce qu'une négociation puisse s'ouvrir (...) Il ne peut pas y avoir de discussion, de pré-négociation avant la négociation. Mais il peut y avoir la préparation de cette négociation. Mais je le répète le plus tôt sera le mieux, dans l'intérêt commun, de l'Europe, du Royaume-Uni, de nos économies respectives», a-t-il déclaré lors d'un point-presse commun avec la Première ministre à l'Elysée.
Le chef de l'Etat, qui s'est entretenu pendant une heure avec la nouvelle cheffe du gouvernement britannique, a par ailleurs souligné que Londres devait choisir entre d'une part marché unique et libre-circulation ou alors «un autre statut».
«Le plus rapidement possible»
Se distinguant de l'Allemagne, François Hollande avait réclamé jeudi midi, lors d'un déplacement à Dublin, que le Royaume-Uni notifie «le plus rapidement possible» son intention de se retirer de l'Union européenne.
Le président français a assuré partager avec la chancelière allemande Angela Merkel «la même approche».
Mais mercredi, Angela Merkel avait laissé entendre le contraire. A l'issue d'une rencontre avec Theresa May, la chancelière s'était montrée compréhensive sur un calendrier ne débutant pas avant la fin de l'année. «Il est dans l'intérêt de tous que la Grande-Bretagne demande cette sortie quand elle aura une position de négociation bien définie», a-t-elle dit. «Une bonne préparation est importante et donc, nous aussi, nous allons attendre le moment» où Londres se décidera à formuler sa demande, à la suite du référendum du 23 juin au cours duquel les Britanniques ont voté pour quitter l'UE, avait insisté Angela Merkel. (nxp/afp)