NHLIl a vécu un cauchemar pendant deux longs mois
Sven Bärtschi, le Bernois des Vancouver Canucks, a mesuré les conséquences d'une commotion cérébrale.
- par
- Emmanuel Favre ,
- Montréal

Sven Bärtschi (à droite), en duel face au gardien d'Ottawa, le 2 janvier dernier.
Des treize Suisses alignés depuis le début de la saison en NHL, Sven Bärtschi (26 ans) est probablement le plus malchanceux. Le 24 octobre à Las Vegas, l'ailier est victime d'une commotion cérébrale à la suite d'une charge de l'attaquant tchèque Tomas Hyka. Conséquence: neuf semaines d'arrêt. «A un moment donné, j'ai pensé que ma saison était terminée, explique-t-il. Je ne voulais prendre aucun risque. Vous savez, la vie est courte...»
Au fil des semaines, pourtant, la situation s'améliore, les maux de tête s'atténuent et l'ex-joueur de Langenthal est autorisé à rechausser ses patins. «Au début, je m'entraînais à l'écart du groupe. Puis, comme cela allait de mieux en mieux, j'ai pu réintégrer l'équipe, mais avec un maillot distinctif.» Il insiste: «L'organisation a été royale: elle m'a accompagné dans le processus de guérison sans jamais me mettre de pression.» La bonne nouvelle tombe fin décembre: il reçoit le feu vert médical.
Trente matches sans jouer: «Frustrant»
Durant sa pause forcée, le 13e choix de la draft 2011 a manqué 30 matches. «C'était frustrant, c'est sûr. D'autant plus qu'on a une bonne équipe de jeunes et qu'on avait connu une bonne entame de saison.» Avant sa blessure, il avait signé 6 points (dont 3 buts) en dix parties. Il en a ajouté 3 en 5 sorties depuis son retour. Mais son équipe est demeurée muette lors de ses deux dernières rencontres, à Montréal (2-0) et à Toronto (5-0).
Durant ces mois difficiles (un mot sur lequel il appuie lourdement), Bärtschi n'a jamais perdu le moral. «J'ai pu compter sur le support de mon épouse et cela a été une aide précieuse.» D'autant plus que Laura lui a annoncé qu'il serait bientôt papa d'un petit garçon.