Royaume-UniIl fabrique sa propre guillotine pour s'amputer
Un père de famille à qui l'on refusait une opération après un accident de moto a trouvé une solution radicale pour attirer l'attention des médecins.
- par
- joc
Mark Goddard, 44 ans, a été victime d'un accident de moto en 1998. Depuis, ce père de famille vivant à Newton Abbot (sud de l'Angleterre) souffre d'une douleur insupportable au bras gauche mais une amputation lui a toujours été refusée: pas question de sacrifier sa main, encore saine, lui ont répété les médecins.
A l'abri des regards, le Britannique a donc passé une quinzaine de jours à construire sa propre guillotine derrière sa maison. Il y a deux semaines, il a actionné sa machine, confectionnée avec une hache, des élastiques et une vieille planche. L'homme a immédiatement jeté au feu sa main gauche sectionnée pour s'assurer que personne ne pourrait la lui recoudre.
«Personne n'a voulu m'aider»
Sa femme, horrifiée, a découvert le drame dix minutes plus tard. La police et les secouristes ont estimé que le membre coupé était trop brûlé pour être sauvé. Mark a perdu deux litres de sang dans la manoeuvre. «Je n'aurais pas dû être obligé d'atteindre de tels extrêmes pour me faire entendre. Il y avait une alternative, qui était de me faire opérer en bonne et due forme à l'hôpital. Mais personne n'a voulu m'aider, alors je l'ai fait moi-même», témoigne le Britannique dans le «Mirror».
Sa main gauche disparue, l'homme espère que les médecins n'auront plus d'argument valable pour refuser de le prendre en charge. «Maintenant, ils n'ont plus de raison de ne pas m'opérer», estime-t-il. Mark a lancé un ultimatum à l'hôpital: si une amputation n'est pas agendée d'ici la fin décembre, il se chargera lui-même de se couper le bras au niveau du coude.
Corps médical plus coopératif
Le Britannique, qui prend 40 antidouleurs par jour et a déjà subi trois évaluations psychiatriques, se dit relativement confiant quant à la réponse du corps médical. Les spécialistes se sont en effet montrés plus à son écoute après son geste radical.