Denis Brogniart: «Il faut que 'Koh-Lanta' reste difficile pour tous»

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Denis Brogniart«Il faut que 'Koh-Lanta' reste difficile pour tous»

L'émission revient pour une 19e saison. L'animateur raconte ce qu'il aime dans ce jeu d'aventures.

par
Mathilde Jarry

C'est reparti pour le jeu. Dès vendredi 26 août à 20h55 sur TF1, vingt anonymes vont devoir survivre sur une île cambodgienne. Nouveauté de cette saison: l'île au trésor et son anneau caché, qui permettra à l'un des candidats de se qualifier directement pour la finale. Interview de l'animateur Denis Brogniart.

Avez-vous votre mot à dire sur les nouveautés?

Bien sûr. «Koh-Lanta», c'est une décision collégiale, faite avec toute l'équipe. Comme avec les candidats, il faut une osmose, une confiance entre nous pour que ça marche. Cette île au trésor, cela fait un temps que l'on en parle, et on a jugé que c'était le bon moment pour lancer cette nouveauté.

La dernière saison a été diffusée en mai. Ne craignez-vous pas une lassitude des gens?

D'après ce que j'entends, les gens sont ravis de ce retour. Le programme a fait ses preuves, il est inscrit dans le patrimoine de la télé française. Les gens prennent ça pour une saga.

Devinez-vous dès le début qui va aller loin dans l'aventure?

Non, et heureusement! Si c'était le cas, cela voudrait dire que les gens le savent aussi. On est sur des épreuves qui ne font appel à aucune habitude. Aucun indice ne permet de deviner qui va s'illustrer, qui va être le plus performant et pertinent dans la vie de groupe, qui aura le plus de réflexes et de compétences dans la survie. On peut trouver les sportifs, mais ce ne sont pas forcément eux qui remportent la mise. Chaque fois, entre nous on fait des paris et on se trompe neuf fois sur dix. C'est bon signe!

Miss France aimerait faire un «Koh-Lanta» plus simple...

Non, non et non! La force de l'émission, c'est que c'est le même traitement pour tout le monde. Ça doit rester exceptionnel et très difficile que vous soyez Miss France, éboueur, plombier, chef d'entreprise ou prof. C'est le programme qui dicte ce qu'il faut faire et non le pedigree des candidats. Si certains sont traités différemment, c'est la mort du programme. Je serais vent debout si la production souhaitait faire une version plus facile de «Koh-Lanta».

Quel candidat seriez-vous?

Je suis sportif et compétiteur, donc je mettrais tous les atouts de mon côté pour aller le plus loin possible. Je serais dans la moyenne pour la survie. Par contre, dans les relations humaines, je suis un peu trop brut de décoffrage pour m'adapter avec des gens avec qui ça ne fonctionnerait pas forcément bien.

Un moment ou un candidat vous a-t-il particulièrement marqué depuis toutes ces années?

Je n'ai pas envie de hiérarchiser les candidats. Un moment fort qui m'a vraiment marqué, c'est Cécilia qui a retrouvé son papa au cours de la dernière saison. Ils ne s'étaient pas vus depuis des années, leurs rapports étaient compliqués. Ça m'a ému.

Avez-vous déjà réfléchi à qui pourrait vous remplacer pour animer l'émission?

Non, parce que ce serait une sorte de superstition d'y penser. Je n'ai pas envie de savoir. Cela fait quinze ans que je suis arrivé. Avant, j'étais un inconnu dans le monde du divertissement. J'ai acquis l'expérience grâce à ce programme, et c'est pour ça que j'en serai éternellement reconnaissant. Pour incarner une émission, il faut l'aimer. Elle me plaît, et je n'éprouve aucune lassitude.

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