GenèveIl n’y aura pas d’examens de maturité cette année
Le Département de l’instruction publique a décidé d’annuler les écrits pour les élèves du Collège et de l’Ecole de culture générale. Les diplômes seront délivrés selon les résultats obtenus au premier semestre.

- par
- Maria Pineiro

Cette année, les diplômes de maturité et de l’Ecole de culture générale seront délivrés sans examens.
Genève renonce aux examens de maturité et de fin d’Ecole de culture générale (ECG). Le Département de l'instruction publique (DIP) du Canton de Genève l’a annoncé peu après la conférence de presse du Conseil fédéral, mercredi. Le gouvernement helvétique avait décidé de laisser le choix du maintien des épreuves écrites aux cantons. Après avoir déjà supprimé les oraux, Genève fait de même pour les écrits.
Anne Emery-Torracinta, conseillère d’Etat chargée du DIP, a décidé que les élèves obtiendront leur titre sur la base des résultats acquis lors du premier semestre. Les jeunes en situation d'échec scolaire pourront tout de même tenter de décrocher leur diplôme lors d'une session de rattrapage prévue en juin. Seuls y seront admis ceux qui arithmétiquement ont une chance d'atteindre un résultat final positif. «Il s’agit de donner une chance à tous les élèves», a-t-elle souligné
«Ce ne sont pas les vacances»
La magistrate a expliqué qu’il n’était pas possible de maintenir les sessions d’examen ordinaires dans les conditions actuelles. Elle a souligné que les semaines sans école en présentiel avaient introduit des inégalités entre les élèves. De plus, a-t-elle indiqué, au vu de la crise sanitaire, «faire se déplacer 2400 jeunes n’est pas envisageable et il n’est pas possible d’échelonner la tenue des épreuves».
Pour autant, «ce ne sont pas les vacances», a prévenu Anne Emery-Torracinta. Elle a rappelé que le cursus des élèves ne s’achève pas à l’obtention du diplôme du secondaire II. Ainsi, afin de poursuivre leur formation dans de bonnes conditions, ils doivent encore acquérir un certain nombre de notions. La fin de l’année scolaire, sera dédiée à cela dès le 8 juin, date de reprise de l’enseignement en présentiel dans le secondaire II. Les enseignements seront focalisés sur les besoins futurs des élèves. Ceux qui visent la faculté de médecine se verront proposer plus de physique, par exemple. Ceux qui se destinent aux lettres pourraient avoir à insister sur les cours de français.
Un plan de protection rapidement
La cheffe du DIP s’est également prononcée sur la reprise le 11 mai de l’école obligatoire, primaire et secondaire. Elle a précisé que le Conseil d’Etat se prononcera très vite sur un plan de protection, «sans doute dès demain». Anne Emery-Torracinta a assuré que les cours reprendraient bien le 11 mai à Genève.