Voile intégral: Il promet de payer toutes les amendes émises en Suisse

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Voile intégralIl promet de payer toutes les amendes émises en Suisse

Un riche homme d’affaires s’engage à soutenir financièrement toutes les femmes amendées en Suisse pour avoir porté le voile intégral. Une initiative qu’il a déjà entreprise au Tessin et dans le canton de Saint-Gall, où la loi est déjà entrée en vigueur.

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Les Suisses ont accepté dimanche de justesse l’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage». Les cantons ont désormais deux ans pour adapter leurs bases légales en conséquence. Rachid Nekkaz, politicien et homme d’affaires algérien, vole d’ores et déjà à la rescousse des femmes portant le voile intégral. Il a annoncé récemment qu’il paierait toutes les amendes émises à l’encontre de celles qui souhaitent continuer porter ce symbole religieux de leur plein gré.

Le millionnaire fait déjà de même pour toutes les prunes émises dans divers pays européens, comme la France et la Belgique, ainsi qu’au Tessin et à Saint-Gall, cantons où le port du voile intégral est déjà interdit depuis plusieurs années. Rachid Nekkaz a mis en place un fonds d’un million d’euros et affirme avoir déjà payé plus de 1000 amendes à travers toute l’Europe.

«Défendre la liberté de religion»

L’homme d’affaires précise néanmoins qu’il faut accepter la décision du peuple suisse. «Mais je tiens malgré tout à mon engagement de défendre la liberté de religion et vestimentaire.»

Saïda Keller-Messahli, experte de l'islam et présidente du Forum pour un islam progressiste, engagée en faveur de l’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage», est sans voix: «Il a l’impression de pouvoir contourner le résultat de la votation avec son argent. Avec son action, il affirme ouvertement que la majorité des Suisses ont mal voté.»

L'opposant algérien Rachid Nekkaz est un habitué des coups d’éclat. En mars 2019, alors qu’il s'était porté candidat à l'élection présidentielle en Algérie, il avait été interpellé par la police à l'intérieur de l'hôpital de Genève où était soigné le président en place à l’époque, Abdelaziz Bouteflika.

«On n'a jamais vu un mort être candidat» (mars 2019)

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