Hébergement de réfugiés à Genève: Il reste de la marge, mais l’Hospice général prospecte

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Hébergement de réfugiés à GenèveIl reste de la marge, mais l’Hospice général prospecte

Malgré plusieurs dispositifs collectifs, ce sont essentiellement des particuliers qui hébergent des réfugiés urkainiens. 

par
Maria Pineiro
Depuis avril, un accueil d’urgence a été mis en oeuvre à Palexpo par l’Hopsice général. 

Depuis avril, un accueil d’urgence a été mis en oeuvre à Palexpo par l’Hopsice général. 

Laurent Guiraud/ Tamedia

L’arrivée de réfugiés ukrainiens en Suisse met les institutions chargées de les héberger sous tension. À Genève, le secteur immobilier de l’Hospice général n’est pas épargné. Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, fin février, il prospecte afin de loger les nouveaux arrivants. Pour l’heure, pourtant, ce sont majoritairement les particuliers qui offrent un toit aux réfugiés. Ainsi, ce lundi, 2246 lits, dont 1812 sont proposés par la population, sont occupés par des exilés au bout du lac. 

Bonne nouvelle, près de 2700 places sont encore disponibles pour les celles et ceux qui arriveront à Genève ou qui seraient attribués au Canton. Là aussi, la grande majorité des lits, soit quelque 2250, sont proposés chez l’habitant. Pour autant, l’Hospice général n’a de cesse de s’activer afin d’accroître l’offre. Actuellement, l’institution loge près de 450 personnes entre Palexpo et divers autres sites. Elle dispose encore du même nombre de places.

500 places à l’automne

En juin, l’accueil d’urgence, initialement mis sur pied dans la Halle 1 de Palexpo déménagera dans la Halle 7. L’Hospice général envisage également d’équiper une salle polyvalente dans la commune de Bernex pour l’accueil d’urgence. Deux lieux consacrés à l’hébergement à moyen terme ont été ouverts en avril à l’hôpital de Loëx et un bâtiment hôtelier à Versoix. Des appartements et des maisons proposés par les communes permettent de loger une trentaine de personnes. 

À l’automne, l’Hospice général espère pouvoir disposer de 500 places aménagées dans des surfaces de bureau vides. Des lieux de vie que l’institution qualifie de «largement plus confortables que les hébergements d’urgence, mais ils ne permettront pas de disposer de toutes les commodités : il n’y aura pas de véritable cuisine mais les personnes auront à disposition des frigos, micro-ondes, rice cookers, etc.» Cette catégorie de logements pressentis, aujourd’hui essentiellement en mains privées, fait l’objet de négociations. Avant d’accueillir des réfugiés, ils devront être réaménagés et mis aux normes. Ce qui nécessitera un certain temps. 

Enfin, à plus long terme, il est envisagé de construire des structures d’hébergement provisoire sur des terrains qui restent encore à identifier. 

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