FribourgIl s’échappe de la prison ainsi que d’un contrôle de police
Un détenu s’est évadé de Bellechasse avant de fausser compagnie à des policiers quelques jours plus tard.
- par
- Xavier Fernandez

Les policiers ne sont pas parvenus à interpeller un détenu en fuite (image d’illustration).
Un trentenaire algérien, au casier judiciaire garni d’une dizaine de condamnations pour lésions corporelles simples et séjour illégal, semble se jouer des autorités fribourgeoises avec une étonnante facilité. Incarcéré à Bellechasse le 18 juillet, il a pris la clé des champs le 29 juillet. Il a ensuite été repéré le 1er août à Fribourg par des policiers, mais il a encore pris la poudre d’escampette. Cette seconde fuite ayant été considérée comme un empêchement d’accomplir un acte officiel, le Ministère public lui a dressé une nouvelle condamnation de 30 jours de prison, assortie d’une peine pécuniaire de 200 francs. Pourtant, vu que personne ne sait où il se cache, il n’est pas près de payer sa dette à la société.
Si la Direction de la sécurité, de la justice et du sport refuse de donner des détails sur ce cas particulier, elle indique néanmoins: «Bellechasse compte, à côté de son secteur fermé, un domaine agricole permettant à certains détenus de travailler afin de favoriser leur réinsertion. Dans ce contexte, il peut arriver que l’un d’eux échappe à la surveillance du personnel. Le plus souvent, il s’agit de personnes d’origine étrangère arrivant à la toute fin de leur peine mais qui veulent échapper à une mesure d’expulsion du territoire suisse vers leur pays d’origine et préfèrent tenter de vivre des jours meilleurs dans un pays limitrophe.» À noter que des travaux d’agrandissement et d’amélioration de la sécurité sont en cours.
Évasion spectaculaire en 2012
En moyenne, Bellechasse et ses 200 détenus enregistrent une ou deux évasions par année. Un chiffre comparable à ceux d’autres prisons de taille similaire, par exemple Witzwil (BE). Exception dans ce paysage: une évasion spectaculaire de cinq détenus, travaillant en secteur fermé, avait eu lieu en 2012. Un complice externe avait alors cisaillé un grillage et laissé une voiture volée à proximité. Un des évadés avait été interpellé en France un mois plus tard. Aucune autre évasion de ce genre n’est survenue à Bellechasse depuis lors.