PologneIl voulait imiter l'attaque de Christchurch
Les autorités polonaises ont mis fin au séjour d'un extrémiste Suédois qui s'entraînait au maniement des armes.

La présence du Suédois en Pologne constituait «une grave menace pour la sécurité», selon un communiqué publié jeudi. (Image prétexte)
La Pologne a expulsé vendredi vers la Suède un citoyen de ce pays accusé d'appartenance à un mouvement néonazi et condamné dans le passé à une peine de prison pour des attaques à la bombe contre des centres de réfugiés.
«Aujourd'hui à 8h00 du matin Anton T. est parti à bord d'un avion vers la Suède», a indiqué Stanislaw Zaryn, porte-parole du coordinateur des services spéciaux polonais.
Pour ces services, la présence du Suédois en Pologne constituait «une grave, réelle et actuelle menace pour la sécurité et l'ordre public», selon un communiqué publié jeudi.
Yasir Amin, survivant de l'attaque de deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch, raconte la scène qu'il a vécu face au tireur, alors que son père reçu plusieurs balles. Le bilan de l'attaque s'élève à au moins 50 victimes âgées de trois à 77 ans.
Anton T. (la loi polonaise interdit de donner le nom du suspect, ndlr) «est membre du Mouvement de résistance nordique néonazi qui a pour but de créer, par voie de révolution, une république nationale-socialiste nord-européenne», ont indiqué les services spéciaux polonais.
Il a été, par le passé, condamné par la justice suédoise à un an et demi de prison pour sa participation à des attentats utilisant des explosifs artisanaux, entre autres, contre le centre des réfugiés à Göteborg, selon la même source.
«Il est venu en Pologne pour suivre une formation paramilitaire, durant laquelle il voulait apprendre à se servir d'une arme identique à celle utilisée lors de l'attentat à Christchurch», toujours selon le communiqué.
En mars, l'extrémiste australien de droite Brenton Tarrant, 28 ans, a fait un carnage dans deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch durant la prière, tuant 51 fidèles, attaque qu'il a retransmise en direct sur les réseaux sociaux. (nxp/afp)