airbnb en France«Il y avait des images de moi dans la douche»
Une jeune femme de 24 ans qui passait le week-end dans un logement Airbnb de Rouen a découvert des caméras cachées. Elle a porté plainte.
«J’y pense tout le temps, j’en rêve même. C’est stressant!» Larissa, 24 ans, a du mal à se remettre de l’expérience qu’elle a vécue le week-end dernier à Rouen (Normandie). Avec deux amis et son copain, la jeune femme a loué un logement Airbnb dans la ville normande, où elle avait prévu de passer la soirée du 10 décembre. Au beau milieu de la nuit, Larissa s’est levée pour aller aux toilettes, et la présence d’un petit réveil posé sur une étagère a attiré son attention.
Intriguée par un reflet, elle a constaté avec horreur qu’un petit objectif était caché derrière l’écran. Pour en avoir le cœur net, le petit ami de Larissa a démonté l’appareil: «Il y avait bien une caméra dedans avec une carte SD intégrée!» raconte la jeune femme à 76actu. Avant de quitter l’appartement, Larissa a remarqué qu’une multiprise USB était équipée du même dispositif. Elle a emporté toutes les pièces suspectes et les a fait examiner par son père.
«J’ai été violée dans mon intimité»
Les cartes SD contenaient effectivement des images intimes des quatre pensionnaires. «Il y avait des images de moi dans la douche, de mes amis allant aux toilettes», s’insurge Larissa, qui a porté plainte. L’une des vidéos montre un individu installant les caméras avant l’arrivée des locataires. «J’ai été violée dans mon intimité. (…) Qu’a fait ce pervers s’il a regardé ces vidéos? Je me sens sale», confie-t-elle.
Airbnb assure avoir suspendu le compte de l’hôte en question et se dit prêt à collaborer avec la police. «Nous appliquons des politiques strictes concernant l’utilisation de tout type de dispositif de surveillance au sein des logements loués sur notre plateforme et prenons des mesures fermes contre quiconque enfreindrait ses règles», assure l’entreprise. Larissa, elle, a raconté son histoire sur les réseaux sociaux et espère que le responsable rendra des comptes. «Je me dis que beaucoup d’autres personnes ont pu être victimes de ce malade». explique-t-elle au «Parisien».