Suisse/Allemagne: Ils croyaient leur fils noyé, il est sain et sauf en Suisse

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Suisse/AllemagneIls croyaient leur fils noyé, il est sain et sauf en Suisse

En fuyant l'Afghanistan en avril, les Rabani avaient été séparés de leur enfant de 10 ans, parti sur le mauvais bateau. Huit mois après, un miracle s'est produit.

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Terrorisée par les talibans, la famille Rabani a fui l'Afghanistan au mois d'avril. Parti de Turquie, un bateau a emmené les réfugiés jusqu'en Grèce, où ils ont continué leur route jusqu'en Allemagne. Mais dans la confusion générale, le petit Mahdi, 10 ans, a embarqué sur la mauvaise embarcation. Depuis ce triste jour d'avril, ses parents avaient complètement perdu sa trace. Et leur espoir de le retrouver un jour était très mince: le bateau où l'enfant avait pris place a chaviré.

Mais contre toute attente, un miracle s'est produit, raconte l'«Allgemeinde Zeitung», reprise par «20 Minuten». Après des recherches poussées, Rani Hijazi, responsable des réfugiés pour la Croix-Rouge allemande à Uelzen, a en effet réussi à localiser l'enfant. Depuis le mois d'avril, il est installé en Suisse. «Quand je l'ai enfin retrouvé, j'avais les larmes aux yeux», confie-t-il. Les parents de Mahdi, eux, sont fous de joie. «Il se porte bien. Il parle déjà bien l'allemand, avec un accent suisse. Ses parents l'appellent tous les jours», raconte Meike Karolat, porte-parole de la Croix-Rouge allemande à Uelzen.

Le bateau de Mahdi a bel et bien chaviré, mais l'enfant a été secouru. Aujourd'hui, il vit avec une autre famille afghane, près de Berne. Selon les autorités, le jeune garçon pourra retrouver sa famille d'ici quatre ou cinq semaines. Les Rabani, eux, sont installés depuis une quinzaine de jours dans un logement privé à Bad Bodenteich (nord de l'Allemagne). Mohammed, le père de famille, a raconté qu'il avait fui son pays parce que les talibans voulaient forcer ses deux filles de 15 et 16 ans ainsi que Mahdi à se marier. Opposé à ces unions, Mohammed et ses proches avaient alors reçu des menaces de mort. «Je ne pouvais vivre là-bas», confie-t-il.

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