EADS/BAEImpasse dans les négociations sur la fusion
Les négociations sur une fusion des groupes d'aéronautique et de défense EADS et BAE Systems sont dans l'impasse en raison d'un désaccord entre l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne sur leur présence au capital.

EADS fabrique notamment l'Eurocopter.
L'Allemagne entend monter au capital de la future société au même niveau que la France, soit 9%. La Grande-Bretagne accepterait à condition que la France s'engage par écrit à ne pas acquérir les parts que le groupe de médias français Lagardère a l'intention de vendre à moyen terme, mais Paris s'y refuse, ont indiqué ces sources après de nouvelles discussions vendredi.
La maison mère de l'avionneur Airbus et le fabricant d'armes britannique ont jusqu'au 10 octobre pour annoncer au régulateur britannique s'ils ont bouclé un accord ou demander un délai supplémentaire.
«Il reste quelques jours mais je ne sais pas combien de fois encore ils veulent se réunir», a déclaré une source industrielle après de nouveaux pourparlers par vidéo-conférence entre les conseillers du président François Hollande, de la chancelière Angela Merkel et du Premier ministre David Cameron.
«Ils font la démonstration de l'Europe qui ne fonctionne pas au lieu de l'Europe qui fonctionne, c'est-à-dire EADS, et fonctionnerait encore mieux avec BAE Systems», a-t-elle ajouté. (afp)
«Nous avons dit nos conditions»
«Nous avons dit nos conditions»
Le président français François Hollande a souligné vendredi à propos du projet de fusion des groupes EADS et BAE Systems dossier, que la France avait «dit ce qu'(elle) considér(ait) comme des conditions», en ajoutant qu'il appartenait «aux entreprises de continuer leurs pourparlers».
Interrogé par la presse en marge d'un sommet à Malte, M. Hollande a déclaré: «Nous avons dit, nous, ce que nous considérons comme des conditions. Après ce sont aux entreprises de continuer leurs pourparlers ou leurs négociations en connaissant la position de la France à la fois en terme de présence au capital, de localisation des sièges et de protection de notre industrie de défense».