Euro 2016: Incidents à Marseille: des peines de prison ferme

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Euro 2016Incidents à Marseille: des peines de prison ferme

Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé lundi de nombreuses peines de prison ferme contre des supporters qui ont participé aux violences en marge de Russie-Angleterre, jusqu'à un an ferme contre un Français.

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13.06 Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé lundi de nombreuses peines de prison ferme contre des supporters qui ont participé aux violences en marge de Russie-Angleterre, jusqu'à un an ferme contre un Français.

13.06 Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé lundi de nombreuses peines de prison ferme contre des supporters qui ont participé aux violences en marge de Russie-Angleterre, jusqu'à un an ferme contre un Français.

AFP/Bertrand Langlois
11.06 Des incidents se poursuivaient dans la nuit de samedi à dimanche après le match Angleterre-Russie à Marseille, où une série d'affrontements ont fait 35 blessés.

11.06 Des incidents se poursuivaient dans la nuit de samedi à dimanche après le match Angleterre-Russie à Marseille, où une série d'affrontements ont fait 35 blessés.

AFP/Jean Christophe Magnenet
Vers 17h30, plus de trois heures avant le coup d'envoi de ce match considéré comme l'un des plus risqués de l'Euro 2016, un supporter anglais a reçu «des coups de barre de fer, vraisemblablement à la tête», a rapporté une source policière.

Vers 17h30, plus de trois heures avant le coup d'envoi de ce match considéré comme l'un des plus risqués de l'Euro 2016, un supporter anglais a reçu «des coups de barre de fer, vraisemblablement à la tête», a rapporté une source policière.

AFP/Tobias Schwarz

Ce Français, David Palmeri, 29 ans, a été condamné pour avoir frappé jeudi soir, dans les environs du Vieux-Port, trois personnes qui n'ont pas été identifiées, à coups de pieds, de poing et de ceinture. Il a également volé un drapeau et arraché le maillot d'un supporter anglais. Il a été confondu par la vidéo-surveillance.

Au total, 10 supporters devaient être jugés lundi en comparution immédiate: six Britanniques, un Autrichien et trois Français. En revanche, aucun hooligan russe n'a été interpellé après ces violences, malgré leur implication dans ces rixes qui ont fait 35 blessés --dont la quasi-totalité sont anglais.

Cinq supporters britanniques ont été condamnés à des peines allant de un à trois mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, principalement pour des jets de cannettes de bière, qui n'ont pas fait de victime.

Ian Hepworth, un infirmier psychiatrique de 41 ans, a écopé de trois mois de prison ferme et deux ans d'interdiction du territoire français. Trois mois de prison ferme avaient été requis. Il a reconnu avoir lancé une bouteille de bière en verre, dimanche vers 01H00 du matin, en direction de policiers dans le centre-ville de Marseille.

«Mon métier, c'est d'aider les gens, j'ai fait quelque chose de stupide», s'est-il excusé à l'audience, assurant n'avoir jamais eu l'intention de toucher les policiers qui se trouvaient à 8 mètres.

«Je voulais impressionner mes nouveaux amis français», a précisé M. Hepworth, chemisette bleue ciel, crâne rasé et visage rond, qui avait auparavant assisté au match au Vélodrome, seul.

Un autre supporter, Alexander Booth, un Britannique âgé de 20 ans, a écopé de deux mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction de territoire, là encore une peine conforme aux réquisitions.

Encore vêtu de son tee-shirt blanc de l'équipe d'Angleterre, il a reconnu avoir lancé un gobelet de bière en plastique et avoir fait un doigt d'honneur en direction des gendarmes, sur le Vieux-Port, samedi soir.

«Je m'excuse auprès des habitants et de la police de Marseille. J'étais au mauvais endroit au mauvais moment», a déclaré en anglais ce chef cuisinier se décrivant comme «travailleur»: «Ça ne me ressemble pas».

Le procureur André Ribes a de son côté souligné que selon les gendarmes le jeune homme avait jeté une bouteille de verre --et non un gobelet en plastique-- et qu'il visait délibérément les jambes, en dessous du bouclier des gendarmes mobiles. «Le but est que ces incidents ne se reproduisent pas», a ajouté le magistrat.

Le jeune homme avait 0,86 mg d'alcool par litre d'air expiré au moment de soin interpellation et a dû passer 4 heures en dégrisement. (afp)

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