Canada: Ivre, elle s’endort n’importe comment puis frôle l’amputation

Publié

CanadaIvre, elle s’endort n’importe comment puis frôle l’amputation

Une trentenaire qui avait forcé sur l’alcool a sombré dans le sommeil en étant recroquevillée sur ses jambes. À son réveil, le calvaire a commencé.

Julia a souffert du syndrome des loges, qui a failli lui faire perdre sa jambe gauche.

Julia a souffert du syndrome des loges, qui a failli lui faire perdre sa jambe gauche.

DR

Il lui a fallu trois ans pour avoir le courage de partager son histoire. Julia Anderson espère qu’en racontant ce qui lui est arrivé, elle évitera à d’autres personnes de vivre le même calvaire. Un soir de 2020, la Canadienne originaire de l’Ontario est rentrée tard d’une soirée entre amies. La jeune femme alors âgée de 33 ans n’avait rien mangé et rapidement, l’alcool a fait son effet. Ivre en rentrant chez elle, Julia s’est mise au lit et s’est endormie comme une masse, recroquevillée sur ses jambes, face contre le matelas, raconte LAD Bible.

La pression exercée sur ses jambes a empêché le sang de circuler. Quand Julia s’est réveillée, ses jambes avaient doublé de volume et elle ne pouvait plus bouger. La trentenaire a été emmenée d’urgence à l’hôpital. «Mon corps tout entier était très enflé. Je suis petite, je ne pèse que 45 kilos, mais là on aurait dit une femme de 65 kilos», se souvient la Canadienne. Les médecins lui ont alors diagnostiqué un syndrome des loges, c’est-à-dire une pression accrue au niveau de la zone entourant certains muscles. L’absence de circulation sanguine dans ses jambes les a privées d’oxygène et d’autres éléments nutritifs.

«À l’époque, j’étais gênée»

«On m’a immédiatement opérée de la jambe gauche, parce que mes muscles se détérioraient et libéraient des toxines dans mon sang. Cela provoquait un gonflement de mon corps et mes reins dysfonctionnaient», raconte la Canadienne. Selon le corps médical, Julia aurait dû être amputée si elle avait réagi plus tard. Elle a passé deux semaines aux soins intensifs, rattachée à un appareil drainant l’excès de liquide dans son corps. «Je criais au milieu de la nuit tellement j’avais mal. Imaginez que votre jambe s’endorme, mais que cette sensation de picotement soit multipliée par mille», témoigne-t-elle.

Julia a finalement passé cinq semaines à l’hôpital et a carburé aux antidouleurs pendant un an. «À l’époque, j’étais gênée, parce que personne ne veut dire «Je me suis endormie ivre comme une idiote». La honte s’est en quelque sorte dissipée parce que cela fait des années maintenant, et que cela peut arriver à n’importe qui», conclut-elle.

Ne ratez plus aucune info

Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boîte mail, l’essentiel des infos de la journée.

(joc)

Ton opinion

26 commentaires