Coupe Davis: Suisse - Belgique«J'attendais cette revanche depuis longtemps»
C'est un Roger Federer vengeur qui s'apprête à affronter la Belgique en barrage du groupe mondial de la Coupe Davis en compagnie de ses équipiers de l'équipe de Suisse.
«Mes souvenirs du dernier match face aux Belges ne sont pas bons du tout. J'attendais cette revanche depuis longtemps», lâchait le Bâlois en conférence de presse.
Federer se souvient parfaitement du précédent duel entre ces deux nations. Lors du dernier affrontement belgo-suisse, à Bruxelles en quart de finale de l'édition 1999, il avait perdu ses deux simples alors qu'il n'était âgé que de 18 ans. Xavier Malisse avait notamment offert le point décisif à sa formation en battant le Bâlois en quatre sets dans le troisième simple malgré des crampes et une insolation.
«Le meilleur public»
«Il s'agit de l'une des pires défaites de ma carrière en Coupe Davis», poursuivait le quintuple tenant du titre de l'US Open, dont le moral est au beau fixe à l'heure de la revanche. «Je débarque ici avec une médaille d'or olympique et un titre de l'US Open en poche. Cela pourrait difficilement être mieux», soulignait-il, particulièrement satisfait de retrouver la Patinoire de Malley.
«Le public de Malley est le meilleur que j'ai connu en Suisse dans cette compétition», osait le Bâlois, qui revient dans l'antre du LHC quatre ans après un quart de finale perdu face à la France. Il avait alors disputé son premier match sur sol helvétique en tant que numéro un mondial, et avait alors eu droit à un accueil royal. «Je suis très excité à l'idée de rejouer ici», lâchait-il.
Méfiance
«Inspiré» par le titre conquis à Pékin aux côtés de Stanislas Wawrinka, Roger Federer est arrivé lundi à Malley après une semaine de repos «pas optimale» en raison du report de la finale de l'US Open au lundi. «Mais il n'y a aucun souci à avoir pour ce week- end», expliquait le Bâlois, fier de ce que l'équipe a accompli en son absence cette année dans ses deux matches de zone Europe/Afrique. «Je suis particulièrement fier de ce qu'a fait Stan à Minsk», où le Vaudois avait gagné ses deux simples.
«Tous ont fait de gros efforts, et je suis très content de pouvoir disputer ce barrage grâce à eux», lançait Federer, qui se réjouit de retrouver l'ambiance de la Coupe Davis. Le Bâlois a en outre confirmé que le calendrier 2009 devrait pouvoir lui permettre d'être présent dès le 1er tour l'an prochain. «Mais il faut tout d'abord battre la Belgique, que nous n'allons pas sous-estimer. Lors du barrage de l'an dernier, je pensais que nous étions favoris en République tchèque, et nous avions perdu», se souvenait-il.
Stanislas Wawrinka se méfie également d'une équipe belge qui possède «cinq bons joueurs, ce qui offre de nombreuses possibilités.» Il s'attend en outre à retrouver sur le court le plus talentueux mais le moins bien classé des Belges, Xavier Malisse (ATP 163), qui retrouve la compétition après quatre ans d'absence. «S'il est présent, c'est qu'il est motivé. S'il a pu s'entraîner parfaitement, il est capable de jouer à un haut niveau», soulignait le Vaudois, qui a repris l'entraînement le lundi 8 septembre.
Belges officiellement à 100 %
Perturbée dans sa préparation par quelques blessures - notamment des problèmes dorsaux pour Steve Darcis - avant cette rencontre, l'équipe de Belgique en son entier se porte par ailleurs à merveille si l'on en croit son capitaine. «Il s'agissait de notre grande crainte au départ, mais les blessures sont oubliées à 100 %», assurait Julien Hoferlin, ravi de pouvoir compter sur «la meilleure équipe belge de l'histoire» (Darcis, Malisse, Olivier et Christophe Rochus, Kristof Vliegen, qui figurent tous entre le 58e et le 163e rang mondial).
Bien conscient que son équipe ne part pas favorite sur le papier, Xavier Malisse garde néanmoins un certain optimisme. «Beaucoup de choses peuvent se passer en trois jours. Nous ne sommes pas ici pour nous promener. Ce serait un exploit, mais on veut gagner», concluait le demi-finaliste de l'édition 2002 de Wimbledon. «Il ne faut pas se voiler la face. Pour avoir une chance de l'emporter, nous devons espérer que Roger ou Stan connaissent des soucis», glissait pour sa part Julien Hoferlin. (ats)