Vaud: «J'espère que mes victimes se reconstruiront»

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Vaud«J'espère que mes victimes se reconstruiront»

Le jeune pédophile de 24 ans condamné à du sursis dit s'être intéressé aux jeunes garçons parce qu'il n'osait pas assumer son homosexualité.

Abdoulaye Penda Ndiaye
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Abdoulaye Penda Ndiaye
Le jeune homme filmait certains abus qu'il infligeait à ses victimes.

Le jeune homme filmait certains abus qu'il infligeait à ses victimes.

Face aux juges cantonaux, le Suisse de 24 ans a fait profil bas. «J'avais contesté la contrainte car j'avais honte de ce que j'avais fait. C'était plus facile de se voiler la face. Il me reste encore deux semestres de cours et un semestre pour effectuer mon travail de diplôme. Je suis parmi les meilleurs élèves. Je souhaite poursuivre ma formation pour devenir ingénieur. Si je devais effectuer ma peine de 6 mois en semi-détention, cela constituerait un obstacle à la poursuite de ma formation.»

Le jeune homme réfute tout sadisme envers les victimes. «Je n'ai pas eu de plaisir à dominer mes victimes. A l'époque, je ne voulais pas assumer mon homosexualité et j'avais peur qu'elle soit dévoilée. C'était une période où j'étais mal dans ma peau. Dans mon milieu professionnel, je n'ai pas fait mon coming out car c'est un milieu homophobe. Une fois par semaine, je croise une victime au cours. J'espère que mes victimes pourront se reconstruire.»

En résumé

Le pédophile, un Suisse de 24 ans, a bénéficié du sursis dans une affaire d'actes sexuels avec des enfants. Il a admis les faits. Il y a eu menaces, contrainte, actes d'ordre sexuel avec des enfants, contrainte sexuelle et bien d'autres délits. Au moins huit garçons d'une dizaine d'années ont subi attouchements, fellations et sodomies entre 2008 et 2012.

En tout et pour tout, le prévenu a passé 13 jours de prison préventive. Le prévenu s'en est tiré avec du sursis et une amende de 100 fr., l'essentiel des actes ayant été commis quand il était mineur.

Pour son avocat, la sentence qui octroie un sursis complet est juste. «Ce n'est pas le nombre d'infractions mais l'absence de pronostic défavorable qui détermine le sursis», a expliqué Me Mathias Keller.

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