Jackson dernier des Barjos
Plus grand joueur français de l'histoire, Jackson Richardson est de passage à Crissier, l'espace de deux soirs, avec son équipe de Chambéry Savoie.
A 37 ans, le dernier membre de la génération des Barjos – le surnom donné à l'équipe de France championne du monde en 1995 – va officiellement entamer, le mois prochain, sa dernière saison. «Ce ne sera pas une tournée d'adieux, clame le porte-drapeau français des JO d'Athènes 2004. Je rêve de partir par la grande porte.»
Sélectionné à 417 reprises en équipe nationale (775 buts), Richardson a quitté les Bleus en février 2005. Depuis lors, sa fédération ne l'a plus appelé. «Au terme de ma carrière, je me voyais travailler au sein de la fédération. Elle a préféré tirer un trait sur moi. Peut-être ne m'avait-elle pas trouvé un poste... Heureusement, Chambéry m'aide à préparer mon après-carrière. Dès l'an prochain, je m'occuperai de fonds de commerce dans l'immobilier, chez moi, à La Réunion.»
Jusque-là, Jackson Richardson veut continuer à «prendre du plaisir» au plus haut niveau. «J'ai envie de rendre à mon sport tout ce qu'il m'a donné. Peut-être, un jour, m'occuperai-je de jeunes, mais pour l'heure ce n'est pas d'actualité.» De sa popularité, il dit «qu'elle lui est tombée dessus. A cause de mon look (n.d.l.r.: avec ses dreadlocks) et de mon style de jeu spectaculaire (basé sur l'improvisation et l'instinct). J'ai toujours aimé la fantaisie.»
Au repos hier contre Schaffhouse (soucis à un genou), le Tricolore jouera ce soir contre Grasshopper (20 h) dans le cadre de l'International Handball Cup. «La Suisse possède deux ou trois très bonnes équipes. Malheureusement, le niveau des autres est trop bas, ce qui prétérite son championnat et son équipe nationale», conclut l'ancien demi-centre de Pampelune et de Grosswallstadt.
David Cherix