Mavro«J’aime avoir un rapport physique avec les machines»
Mavro a sorti son premier album en juillet 2020 et vient tout juste de lâcher un EP. Présentation de ce producteur d’«électronique galactique» multi-facette et un brin geek.
- par
- Fabien Eckert

Mavro signifie noir en grec et c’est aussi l’extrémité du spectre lumineux.
Dire que l’homme est occupé est un euphémisme. En plus de ses études en soins infirmiers, Mavro, 24 ans, Valentin Klaus au civil, a une boîte d’audiovisuel et consacre son temps libre soit à la musique soit à travailler derrière des bars en festivals ou aux Docks à Lausanne. Le confinement lui a permis de ne faire plus que de la musique, ce qui a donné l’album «Origins» et l’EP «Galaxis» fraîchement sorti.
Quel est votre bagage musical?
Du piano de mes 5 à mes 17ans et de la batterie en parallèle dès mon adolescence. J’ai commencé l’electro sur le logiciel Ableton quand j’ai arrêté le piano. J’ai fait une centaine de morceaux sans l’envie de les publier. Il leur manquait un truc. Petit à petit, j’ai lâché le numérique pour acheter des machines analogiques. C’est con, je me lance dans la musique au moment où la culture est à l’arrêt (rires).
Vous diriez que votre style, c’est...
De l’électronique galactique! Mes sons sont assez planants. On m’a aussi dit que mes titres rappelaient la B.O. de «Midnight Express». Pour moi, l’influence majeure reste Paul Kalkbrenner. J’adore son côté sanguin et le fait qu’il bosse en analogique. J’aime avoir un rapport physique avec les machines.
Comment créez-vous dans votre studio?
Je commence par du piano. J’essaie des mélodies, des accords. Je conserve les bouts cools et je les retravaille. Tout se fait à l’oreille, je n’ai aucune contrainte harmonique. Il se peut aussi que je parte d’un rythme. Un avantage d’aborder la musique avec ces deux approches, mélodique et rythmique.
Vous pensez aux live?
Oui. Le but: créer, improviser en direct avec toutes mes machines. Pour le moment, je me vois plus sur scène avec un laptop et un synthé. J’aimerais vivre de ma musique, mais je finis d’abord mes études.