États-UnisJamais Donald Trump n'avait été aussi populaire
Selon un sondage de l'université Quinnipiac, la cote de popularité du président américain compte 43% d'opinions favorables. Du jamais-vu depuis le début de son mandat.
Washington a beau être sens dessus dessous, Donald Trump, sur qui tout semble glisser, exulte. Selon un sondage de l'université Quinnipiac, sa cote de popularité a atteint lundi un plus haut depuis le début de son mandat. Le président américain comptabilise en effet 43% d'opinions favorables. Les résultats impressionnants de l'économie américaine y sont pour quelque chose.
La popularité de Trump est cependant plus faible que celle de la plupart de ses prédécesseurs. La procédure de destitution est «une chose très triste pour notre pays», avait-il déclaré la semaine dernière. «Mais il semble que cela soit très bon pour moi politiquement.»
L'affrontement suprême
Y a-t-il pire épreuve pour un président américain que de subir une procédure de destitution? Probablement pas, sauf si l'on s'appelle Donald Trump. Certes, être le troisième président de l'histoire des Etats-Unis mis en accusation au Congrès blessera sans aucun doute l'amour propre du milliardaire.
Plus que tout autre avant lui, l'ancien investisseur immobilier et animateur de téléréalité est obsédé par son image. Son nom et son succès tapageur sont une marque qui, dans les affaires, continuent de rapporter des millions de dollars.
Mais s'il est une chose que le républicain aime par dessus tout, c'est combattre, se retrouver sur le ring. Et dans l'impitoyable vie politique de Washington, une procédure de destitution est l'affrontement suprême dans lequel les coups sont les plus durs.
Une issue aussi prévisible qu'un combat de catch
«Dans une période de grande tension, ce moment est fait pour une personne comme lui», commente Rich Hanley, professeur de communication à l'université Quinnipiac.
Les démocrates de la Chambre des représentants voteront très probablement mercredi la mise en accusation de Donald Trump pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès.
Le président américain sera ainsi renvoyé en procès au Sénat. Mais le président le sait bien, le parti républicain qui contrôle la chambre haute devrait l'acquitter sans problème. L'issue semble donc tout aussi prévisible que les combats de catch que Trump aime tant: de quoi planter le décor idéal pour le showman en chef qui a mis en place une stratégie de défense inédite dans ce genre de situations.
Elle passe par la diabolisation des opposants, avec des mots comme «trahison» ou «coup d'Etat». Et par la dénégation systématique de toutes les accusations. Avec l'espoir de sortir victorieux de la bataille, et faire de ce dénouement un argument de campagne pour sa réélection en 2020.
(afp)