Paul Mirabel«J’assume mon côté bizarre»
À l’affiche du Montreux Comedy Festival, l’humoriste français a toujours voulu faire rire, parfois malgré lui.

Malgré son succès grandissant, le comique français Paul Mirabel, 25 ans, ne court pas après la célébrité.
Avec ses airs d’intello coincé, Paul Mirabel apporte un souffle nouveau et détonnant dans l’univers du stand-up français. Le jeune homme de 26 ans, qui se produira le 6 et 7 décembre 2021 au Montreux Comedy Festival, a su très tôt qu’il gagnerait sa vie en faisant rire les gens.
Qu'est-ce qui vous a donné l’envie de devenir humoriste?
Je regardais beaucoup de spectacles d’humour, des comédies quand j’étais enfant. Et j’ai eu l’impression qu’on me faisait comprendre que j’étais marrant sans forcément le vouloir. Par la suite, je m’en suis rendu compte et je me suis dis que ça devait être cool de faire ce métier-là.
Avez-vous été encouragé par vos parents?
J’ai la chance d’avoir une mère qui m’a toujours poussé à faire ce que je voulais, tout en ayant évidemment des réserves, en me disant qu’il fallait parfois prévoir des plans B. Mais elle m’a toujours motivé.
Auriez-vous pu faire un autre métier?
Non, je me suis toujours dit que je ferai ça. Je ne savais pas par quel chemin, mais je me suis toujours dit que la vie allait me permettre d’y arriver. Si j’avais dû faire autre chose, cela aurait été forcément un métier artistique.
Vous paraissez réservé, voire même un peu lunaire. Est-ce un personnage que vous jouez où est-ce votre vraie personnalité?
Non, ça part d’une base naturelle. Je ne vois d’ailleurs pas comment on peut inventer un personnage. En général, ce sont juste des traits de caractère qui sont un peu extrapolés. Moi j’étais peut-être plus comme ça avant, mais maintenant avec l’âge, j’ai plus confiance en moi, j’ai évolué.
En 2020, la vidéo de votre première prestation au Montreux Comedy Club, «Je me suis fait racketter», a lancé votre carrière, cumulant plus de 18 millions de vues, sur YouTube. Comment l’expliquez-vous?
Je ne sais pas vraiment. C’est un passage que j’avais beaucoup travaillé. Au moment où je suis arrivé à Montreux, j’avais déjà dû le jouer au moins 300 fois. Il était bien rôdé. Peut-être qu’il y a eu une originalité ou un ton que les gens ne connaissaient pas. Après, avec internet on ne contrôle pas tout forcément. C’est super, ça m’a permis de lancer mon premier spectacle, mais je ne me focalise pas là dessus. C’est un indicateur, mais pas un gage de qualité non plus. Je préfère me concentrer sur l’important du métier: présenter le meilleur spectacle possible.
Le Montreux Comedy Club a-t-il donc un côté symbolique pour vous?
Oui. En plus, j’ai une affinité particulière pour la Suisse où je viens souvent en vacances. Cela restera toujours l’endroit où j’ai fait mon premier sketch devant pas mal de monde et où ça a fonctionné, donc j’en garderai toujours un très bon souvenir
Pourquoi avez-vous intitulé votre premier one man show «Zèbre», que vous présenterez le 13 janvier et le 25 novembre 2022 au Théâtre du Léman, à Genève?
La réponse est en fait dans mon spectacle (rire). C’est donc un peu compliqué à expliquer. La meilleure explication serait de dire que je suis un drôle de zèbre. Cela évoque un peu la notion de bizarrerie, d’étrangeté, de singularité. Et je fais tout un parallèle avec cet animal. J’assume donc totalement mon côté bizarre et singulier.