Kacey Mottet Klein«Je n’avais pas l’habitude de jouer quelqu’un de doux»
L’acteur vaudois Kacey Mottet Klein est à l’affiche de «Last Dance» dans un rôle très différent de ceux qu’il avait interprétés jusqu’alors.

- par
- Julienne Farine
Au cinéma depuis le 1er février 2023, le long métrage réalisé par Delphine Lehericey met en scène François Berléand dans le rôle de Germain, un veuf qui prend des cours de danse pour tenir une promesse qu’il avait faite à sa femme. À ses côtés, Kacey Mottet Klein, 24 ans, incarne Samir, un personnage discret, mais dont la position est centrale.
Samir est très différent des rôles qu’on vous avait confiés. C’est ce qui vous a plu?
Oui, bien sûr. Je n’avais pas l’habitude de jouer quelqu’un de doux, de gentil, d’aimable et de poli. Ça vient compléter ma palette de jeu et montrer aux gens que je ne suis pas toujours le méchant ou le mauvais garçon. C’est un rôle plus mature.
Ce personnage est très important dans l’histoire, mais également très discret.
C’est un choix de mise en scène. On voit les choses au travers du regard de Germain et Samir reste en retrait. C’est aussi ce qui fait que le film est si fort en termes d’émotion.
Connaissiez-vous le monde de la danse avant le tournage?
Je suis un danseur du soir, mais je n’avais jamais pris de cours et encore moins avec une grande chorégraphe comme La Ribot (ndlr: qui joue dans le film). La danse permet de comprendre son corps. Pour un acteur, c’est un outil très important. J’ai appris des codes durant les répétitions, mais je continue d’utiliser mon corps de la même manière qu’avant.
En août 2022, vous aviez évoqué votre envie de partir vous installer à Los Angeles pour y poursuivre votre carrière. Est-ce toujours d’actualité?
Oui, ça aurait dû se faire en fin d’année 2022, mais mes projets cinématographiques font que je ne pourrai pas partir avant octobre 2023. Je vais repartir de zéro. Je ne dirais pas que ma carrière en France ne vaut rien aux yeux des Américains, mais c’est une nouvelle étape, un nouveau défi. J’ai aussi envie de me rapprocher de ma culture américaine (ndlr: le père de Kacey est américain, et l’acteur possède la nationalité américaine).
Aujourd’hui, si vous regardez en arrière, que pensez-vous de votre parcours?
Je suis fier de ce que j’ai accompli. J’ai lutté contre vents et marées pour arriver où j’en suis. Grandir dans le monde du cinéma, c’est compliqué, notamment à l’adolescence. Me dire que ça fait 16 ans que je fais ce métier alors que je n’ai que 24 ans, c’est une fierté. Aujourd’hui, je suis plus serein, j’ai confiance en moi et j’ai appris à mieux gérer mes émotions et mon tempérament sur les plateaux de tournage.