Procès - Attentat de Bangkok: «Je peux comprendre la traductrice mais pas bien»

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Procès - Attentat de Bangkok«Je peux comprendre la traductrice mais pas bien»

Faute de traducteur pour les suspects, le procès de l'attentat meurtrier de 2015 à Bangkok a été ajourné.

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Le procès des deux accusés ouïghours, auteurs de l'attentat de Bangkok, a débuté ce mardi. (15 novembre 2016)

Le procès des deux accusés ouïghours, auteurs de l'attentat de Bangkok, a débuté ce mardi. (15 novembre 2016)

Keystone/archives
Le procès de l'attentat de Bangkok, qui a fait 20 mort en août 2015, a été une nouvelle fois reporté jeudi d'un mois. Le tribunal n'a pas pu fournir de traducteurs compétents pour les deux suspects ouïghours. (Jeudi 15 septembre 2016)

Le procès de l'attentat de Bangkok, qui a fait 20 mort en août 2015, a été une nouvelle fois reporté jeudi d'un mois. Le tribunal n'a pas pu fournir de traducteurs compétents pour les deux suspects ouïghours. (Jeudi 15 septembre 2016)

AFP
La cour militaire qui devait juger ce mardi les deux suspects de l'attentat de Bangkok d'août 2015 a annoncé le report du procès. La raison invoquée est l'absence de traducteur maîtrisant l'ouïghour, langue de cette minorité musulmane turcophone de Chine. (23 août 2016)

La cour militaire qui devait juger ce mardi les deux suspects de l'attentat de Bangkok d'août 2015 a annoncé le report du procès. La raison invoquée est l'absence de traducteur maîtrisant l'ouïghour, langue de cette minorité musulmane turcophone de Chine. (23 août 2016)

Reuters

Le procès de l'attentat de Bangkok, qui a fait 20 mort en août 2015, a été une nouvelle fois reporté jeudi d'un mois. Le tribunal n'a pas pu fournir de traducteurs compétents pour les deux suspects ouïghours.

Ce jugement des deux auteurs présumés de ce sanglant attentat est très attendu en Thaïlande, dans une atmosphère de suspicion quant aux méthodes d'enquête et à la volonté des autorités d'étouffer l'affaire. C'est pourtant la deuxième fois en quelques semaines qu'il est repoussé pour des problèmes de traducteur.

A la recherche d'un nouveau traducteur

Fin août, aucun traducteur n'était présent et jeudi les deux accusés ont refusé la traductrice fournie par le tribunal, une Ouzbèke détenue actuellement par l'immigration pour séjour illégal. «Je peux comprendre la traductrice... mais pas bien», a déclaré l'un des accusés s'exprimant en anglais.

Le procureur militaire avait auparavant refusé un traducteur fourni par la défense. «Le tribunal va chercher un nouveau traducteur et repousse le procès au 13 et 14 octobre», a indiqué le juge dont le nom est tenu secret.

Lors d'audiences préliminaires il y a quelques mois, les deux suspects - Chinois ouïghours, membre de cette minorité turcophone musulmane qui se dit persécutée par Pékin - avaient plaidé non coupables.

Affaire très médiatisée

«Fournir une traduction correcte est une affaire complexe et pas simple pour un tribunal», estime Sam Zarifi de la Commission internationale des juristes.

«Mais c'est une affaire très médiatique et le gouvernement thaïlandais a eu des mois pour se préparer il est donc assez difficile de comprendre qu'ils ne puissent pas fournir un interprète approprié, alors que les suspects sont détenus sans procès», a-t-il ajouté. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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