Ski alpinJeux 2022: «Il serait dommage de s'en passer»
Chef des Mondiaux 2017 de Saint-Moritz, Hugo Wetzel est aussi impliqué dans le projet GR2022 qui
veut ramener des JO en Suisse.
- par
- Jean-Philippe Pressl-Wenger ,
- Saint-Moritz
– Hugo Wetzel, la votation populaire qui décidera d'une candidature pour les Jeux de 2022 aura lieu le 3 mars prochain. Etes-vous confiant?
– On doit remporter cette votation, mais aujourd'hui je ne peux pas dire que c'est gagné. Cela me fâcherait vraiment si l'on ne passait pas l'écueil.
– Pourquoi?
– Parce que même si, au final, nous n'avons pas les Jeux, monter un dossier de candidature offrirait un nouvel élan à la commune. Il enclencherait des réflexions dans tous les domaines: le trafic, les infrastructures, les réseaux. Ce serait dommage de s'en passer.
– Quels sont les arguments de vos adversaires?
– Il y en a trois principaux: l'événement est trop cher, trop grand et pas écologique. Ils se font également du souci quant à la durabilité du projet, à ce qu'il pourrait rester.
– Les ratés dans ce domaine, en 2006 et 2010, ont-ils pesé?
– Sûrement. A Turin et à Vancouver, c'était immense. Ici, tout sera petit. On ne construirait pas de village olympique. Les hôtels de Saint-Moritz Bad formeraient celui-ci.
– Vos explications ne sont-elles pas assez convaincantes pour enthousiasmer la population?
– Vulgariser, réduire la complexité du projet, cela reste très difficile. On parle de Jeux à taille humaine, de Jeux blancs, mais ces notions sont encore trop vagues pour les gens. On se doit de les détailler, de les expliquer.