Primaire en France: Juppé poursuit son offensive contre Fillon

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Primaire en FranceJuppé poursuit son offensive contre Fillon

Le maire de Bordeaux a notamment évoqué les prises de position de l'extrême droite en faveur de Fillon.

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Nicolas Sarkozy, alors président, et son ministre de la Défense Alain Juppé le 22 février 2011 à Bordeaux. Ils sont tous les deux favoris de la 'primaire de la droite et du centre' qui aura lieu en novembre. (Mercredi 21 septembre 2016).

Nicolas Sarkozy, alors président, et son ministre de la Défense Alain Juppé le 22 février 2011 à Bordeaux. Ils sont tous les deux favoris de la 'primaire de la droite et du centre' qui aura lieu en novembre. (Mercredi 21 septembre 2016).

Keystone
François Fillon, actuellement député de Paris, était premier ministre pendant la totalité du quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012). Il est distancé dans les sondages. (Mercredi 21 septembre 2016).

François Fillon, actuellement député de Paris, était premier ministre pendant la totalité du quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012). Il est distancé dans les sondages. (Mercredi 21 septembre 2016).

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Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP avant son changement de nom, est également candidat (Mercredi 21 septembre 2016).

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP avant son changement de nom, est également candidat (Mercredi 21 septembre 2016).

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Alain Juppé a poursuivi mercredi son offensive tous azimuts contre François Fillon, évoquant notamment les «prises de positions» de «membres de l'extrême droite» en faveur de son adversaire, tandis que les soutiens du maire de Bordeaux se montraient plus mesurés, appelant notamment au «respect mutuel».

«Ce qui risque de fracturer la droite, c'est les prises de position successives de membres de l'extrême droite, anciens membres du FN, pour la candidature de François Fillon», a affirmé mercredi sur RTL le maire de Bordeaux, au lendemain d'un meeting très offensif à Toulouse. «Moi, a insisté M. Juppé, je me suis toujours battu avec la plus grande énergie contre le FN. Ce sera un enjeu du combat de 2017 bien entendu c'est de faire barrage au FN (...). Je suis tout à fait clair sur ce point».

Interrogé sur l'identité de ces soutiens qu'il évoque, M. Juppé a listé Jacques Bompard, le maire Ligue du Sud d'Orange et ancien membre du FN, Carl Lang, ancien eurodéputé FN et patron du Parti de la France, «Riposte Laïque», un mouvement islamophobe d'extrême droite. «Je vous laisse le choix, vous le verrez au fil des jours.»

M. Lang a indiqué mardi soir qu'il ne voterait pas dimanche. M. Bompard a lui tweeté mardi: «Dimanche je voterai Fillon». Riposte laïque, a lancé un appel contre le maire de Bordeaux mardi: «Pour contrer le vote musulman, votons Fillon en masse!». Aymeric Chauprade, ex-eurodéputé FN, a aussi accordé son soutien à M. Fillon.

Réplique de Fillon

Sur Europe 1, M. Fillon a répliqué en rangeant M. Juppé dans le «petit microcosme, toujours le même», qui «pense qu'il a la vérité sur tous les sujets et croit parler au nom du peuple français». «Je pense pas que les 44% des électeurs qui ont voté pour moi» dimanche soir «se reconnaissent dans cette caricature».

«Oui, j'ai des valeurs. Je ne m'excuse pas d'avoir des valeurs: je crois à la famille, au travail, à l'autorité de l'Etat», a insisté M. Fillon, qui a jugé «inqualifiable» la polémique lancée par M. Juppé sur ses prises de positions sur l'IVG. Mercredi matin, le maire de Bordeaux a toutefois dit que ce débat sur les positions de M. Fillon sur l'avortement était «clos».

Ton plus mesuré

Les soutiens de M. Juppé ont adopté un ton plus mesuré à l'égard de son rival mercredi matin. «Il y a une volonté d'Alain Juppé de montrer ses différences avec François Fillon. Le ton est un peu monté hier, un peu trop de mon point de vue», a déclaré sur France 2 le député Benoist Apparu.

«Ni sur les valeurs, ni sur le plan économique, le programme de François Fillon n'est un programme dangereux», a affirmé le député de la Marne.

«Je ne me reconnais pas dans la tension politique de la campagne de second tour», a également déclaré Hervé Mariton. «Non, Alain Juppé n'est pas un homme de gauche. Non, François Fillon n'est pas un homme d'extrême droite», insiste le député de la Drôme, qui «appelle solennellement au respect mutuel pour cette campagne de second tour». (nxp/afp)

(NewsXpress)

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