Equipe de Suisse: Jusqu'ici tout va bien pour l'équipe suisse en Albanie

Au sein de cette Suisse multiculturelle, les six albanophones l'ont volontairement mise en sourdine. Leur mutisme ne doit toutefois pas inquiéter. «Leur silence est une stratégie pour éviter que des choses soient reprises et mal interprétées par les médias albanais», a éclairé Gelson Fernandes, avant de rassurer sur l'état mental de ses coéquipiers: «Ils sont sereins, bien dans leur peau.»

Double national helvético-capverdien, le milieu récupérateur a enchaîné: «C'est difficile pour eux et leurs familles, mais la Suisse leur a beaucoup donné, et ça, ils en sont aussi conscients.»

A l'instar d'un Xherdan Sha­qiri se prêtant de bonne grâce au rituel des photos-souvenirs avec les douaniers, les albanophones de la Nati n'ont pas semblé une seconde pétrifiés par le climat délétère dans lequel le déplacement de Tirana était sensé s'inscrire.

Une attitude décontractée, en phase avec l'analyse livrée par l'Helvético-ivoirien Johan Djourou avant de monter dans l'avion: «On a une certaine expérience par rapport à ce ­genre de match. Toute rencontre à l'extérieur est de fait compliquée. Bien sûr, ça va être délicat pour eux. D'autant plus que certains ont de la famille là-bas. Je ne sais pas comment je réagirais si je me trouvais dans la même situation en Côte d'Ivoire. Mais ce n'est qu'un match de foot!»

Pour l'assistant coach, Michel Pont, le contexte de la rencontre doit servir les intérêts du groupe helvétique, en permettant «le développement d'une solida­rité interne.»