Juventus: Fabio Capello démissionne
Fabio Capello a démissionné de son poste d'entraîneur de la Juventus de Turin alors que son équipe risque la relégation, en Série C au minimum.
L'annonce de ce départ est survenue alors que le procureur du tribunal du sport italien, Stefano Palazzi, avait requis plus tôt mardi la relégation en troisième division, voire dans une division inférieure, et le retrait de deux titres de champion d'Italie. La Juventus se trouve au coeur du scandale des matches truqués du championnat de football italien.
Ramon Calderon, le nouveau président du Real Madrid, a annoncé pour sa part que l'entraîneur italien prendrait en charge le club espagnol à compter de jeudi.
«Le Club de Football de la Juventus, prenant note des choix de Fabio Capello, accepte sa démission et le remercie pour le travail qu'il a accompli», indique le site Internet de la Juve. Capello a rencontré les dirigeants de la Juventus en début de journée.
Cela faisait plusieurs semaines que courait la rumeur du départ de Fabio Capello. Venu de l'AS Roma en 2004, il avait rejoint Turin qui a remporté deux championnats d'Italie sous son règne, titres qui pourraient très bien être remis en cause à la suite du scandale actuel.
L'ancien directeur exécutif de la Juventus, Antonio Giraudo, ainsi que l'ancien directeur général Luciano Moggi se trouvent au centre de cette affaire. Tout deux ont démissionné en mai, ainsi que l'ensemble du conseil d'administration.
Le Français Didier Deschamps, ancien milieu de terrain de la Juventus, et qui a rencontré des responsables du club turinois le mois dernier, s'est dit «disponible» pour remplacer Fabio Capello. «Je leur ai dit que les projets sportifs du club m'intéressaient même si la Juve était reléguée», a déclaré le champion du monde 1998 au journal français «L'Equipe» le 21 juin dernier.
Stefano Palazzi a également requis la relégation en deuxième division pour le Milan AC, la Fiorentina et la Lazio.
Les quatre clubs et 26 personnalités du monde du football -dont des arbitres, mais pas de joueurs- sont notamment jugés pour corruption et infraction à l'éthique sportive.
La Fédération italienne de football a indiqué que le verdict serait prononcé avant la finale de la Coupe du monde en Allemagne, le 9 juillet. Ce procès s'est ouvert jeudi dernier devant un tribunal installé au Stade olympique de Rome mais a été suspendu jusqu'à lundi, pour permettre aux avocats de prendre connaissance des dossiers.
Parallèlement au procès sportif, les parquets de Naples, Rome, Parme et Turin mènent une enquête pénale pour des suspicions de fraudes, paris illégaux et manipulations de comptes. Les éventuelles mises en examen ne devraient pas intervenir avant plusieurs mois. (ap)