Amsterdam: L’usine sans patron, antidote au chômage

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AmsterdamL’usine sans patron, antidote au chômage

Des employés ont relancé des usines qui avaient fermé en créant leur propre société.

par
Giuseppe Melillo

En octobre dernier, 25 collaborateurs licenciés par le groupe Unilever, en Hollande, ont créé SupPack.

Cette entreprise d'emballage n'est pas une coopérative, mais elle est détenue collectivement par les employés. Ceux-ci ont investi les 4 millions de francs versés par Unilever pour les aider à retrouver du travail.

En fait, les trois sites délocalisés en Pologne par la multinationale étaient rentables. Les employés gagnent aujourd'hui 30% de moins que chez Unilever, soit l'équivalent de ce qu'ils toucheraient au chômage. Un exemple qui semble unique en Europe.

En Argentine, les usines récupérées par les employés occupent 10 000 travailleurs, selon Courrier International. Abandonnée par ses propriétaires, la fabrique de céramique Zanon a ainsi été occupée et relancée par ses ouvriers. Leur coopérative, Fabrica Sin Patron, (usine sans patron) a doublé ses effectifs.

A Buenos Aires, l'hôtel Bauen est également devenu une coopérative. Une ancienne femme de chambre en dirige actuellement le conseil d'administration. Mais les batailles juridiques pour la propriété des entreprises récupérées se poursuivent.

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