GenèveL'ACG attaquée par ses membres
Le comité de l'Association des communes genevoises (ACG) s'attribuerait des mandats lucratifs sans consultation. Des élus dénoncent un manque de transparence.
- par
- tpi
«Ce système est tout à fait opaque!» Maire libéral de Veyrier, Thomas Barth pointe du doigt le manque de transparence de l'Association des communes genevoises (ACG), qui défend les intérêts des 45 collectivités du canton. L'élu s'interroge sur la manière dont le comité désigne les représentants de l'ACG au sein des divers conseils d'administration. «Les postes intéressants sont régulièrement répartis selon des critères qui nous échappent et les membres du comité en ont la part très belle.»
Le président radical de l'ACG par exemple, Jean-Marc Mermoud, défend l'association auprès de la BCGe, ce qui lui rapporte environ 50 000 fr. par an. Thomas Barth n'est pas le seul magistrat à s'interroger. Dans un courrier adressé à ses pairs, le MCG verniolan Thierry Cerutti dénonce une organisation propre à «favoriser certains au détriment d'autres.»
La socialiste d'Onex Carole-Anne Kast tempère: «Le problème vient d'une mauvaise communication. Le comité nous informe trop peu. Pour la BCGe par exemple, la poste n'a pas été ouvert à tous les membres de l'ACG, même si le profil de M. Mermoud est objectivement bon.»
Le principal concerné concède une communication parfois lacunaire, mais explique que généralement les postes importants sont soumis à l'assemblée générale, «même si c'est vrai, souvent, les dossiers importants sont donnés en priorité aux membres du comité qui se réunit une fois par mois et peuvent plus facilement décider.»