Ado mort dans le DoubsL'ado aurait reçu une balle dans la tête
Un «ami» de l'adolescent dont le corps a été retrouvé partiellement calciné dans le Doubs, était en garde à vue jeudi matin. Maxime aurait reçu une balle dans la tête.

Le corps de Maxime reposait sur ce chemin quand il a été découvert.
Un «copain» de l'adolescent dont le corps a été retrouvé partiellement calciné dans un bois d'Etouvans, près de Montbéliard (Doubs), était en garde à vue jeudi matin, alors que les élèves et les responsables du collège où il était scolarisé étaient sous le choc.
Selon une source proche de l'enquête, le jeune homme serait un «copain» de l'adolescent, qui a reçu une balle dans la tête. Mais la procureure de la République de Montbéliard, Thérèse Brunisso, n'a pas souhaité confirmer ces informations.
Un homme a été placé en garde à vue mercredi et des vérifications sont en cours, a-t-elle dit à l'AFP. Cela ne veut pas dire qu'il est l'auteur du crime. Dans ce genre d'affaire, les gardes à vue s'enchaînent dans le cadre de l'enquête, il faut rester prudent, a-t-elle ajouté.
Quant au décès par balle, «l'autopsie n'a pas eu lieu et les causes de la mort de l'adolescent sont totalement inconnues», a-t-elle souligné. L'autopsie doit avoir lieu dans l'après-midi et les résultats ne seront pas communiqués avant vendredi matin. D'après d'autres sources proches de l'enquête, le décès par balle a été «évoqué» lors des première constatations mais cette piste «n'a jamais été confirmée».
«Homicide volontaire»
Une information judiciaire pour «homicide volontaire» a été ouverte.
Le jeune homme âgé de 14 ans avait quitté mardi soir le domicile familial à Etouvans pour faire un tour de moto. Ses parents s'étaient inquiétés de ne pas le voir rentrer pour le dîner. Ils avaient prévenu les gendarmes qui avaient lancé des recherches restées infructueuses. Le corps a été découvert par des forestiers mercredi vers 08H30 près d'un chemin du lieu-dit Le Bois des charmes, situé au bord d'une voie carrossable sur les hauteurs du village et à l'écart des habitations, selon un photographe de l'AFP. La moto de l'adolescent n'avait en revanche pas été retrouvée.
A Voujeaucourt, dans le collège où il était scolarisé en classe de troisième, les élèves se sont dits choqués par les circonstances de la mort du jeune homme.
«C'était un mec bien, pas quelqu'un à problème, il était marrant et sympa et mettait beaucoup d'ambiance. On a été encore plus choqués quand on a appris comment il était mort», a expliqué un élève de troisième, qui connaissait la victime. Les amis de l'adolescent disent avoir appris la nouvelle de sa mort mercredi par le réseau social Facebook, et ont cru d'abord à un accident de moto.
Les enfants, leurs parents et le personnel de l'établissement «sont très tristes et complètement atterrés, la piste accidentelle était déjà un drame, le crime renforce le sentiment d'horreur», a dit la rectrice de l'académie du Doubs, Elisabeth Bizot. «Tout le monde se demande qui a fait ça, pourquoi et dans quelles circonstances», a-t-elle ajouté.
Une cellule d'aide psychologique a été mise en place dans l'établissement. «L'objectif est de permettre aux enfants et aux enseignants de pouvoir exprimer leurs interrogations, leurs sentiments et leurs craintes. C'est un enfant qui était très apprécié de tous, d'où une stupeur encore plus grande», a expliqué Jean-Luc Robbe, médecin de l'Inspection académique et membre de cette cellule.
«Les enfants sont très sensibles à ce genre de choses. Ils ont besoin de s'épancher et d'être rassurés, c'est notre rôle d'être présents», a souligné jeudi matin un père qui accompagnait sa fille au collège.
«Connu de la police»
Le jeune homme de 17 ans qui était en garde à vue jeudi est déjà connu de la justice et des gendarmes, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
«C'est un primo délinquant avec un passé agité qui a déjà été impliqué dans des affaires de stupéfiants, vols et outrages», soulignait-on de même source. «Il évoluait dans l'environnement de la victime.»
Depuis le début de l'enquête, plusieurs personnes ont été entendues, dont l'une sous le régime de la garde à vue, avait-on indiqué de même source.
Jeudi soir, la garde à vue du suspect a été prolongée de 18 heures. «Le suspect fait des déclarations contradictoires et incohérentes», précisait-on de source proche de l'enquête.
Les gendarmes sont toujours à la recherche du deux-roues de l'adolescent qui avait quitté mardi le domicile familial vers 18h pour rejoindre des copains.
(ap/afp)