Démission Schneider-Ammann: L'agriculture, un défi pour le successeur de Schneider-Ammann

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Démission Schneider-AmmannL'agriculture, un défi pour le successeur de Schneider-Ammann

Celui ou celle qui reprendra le Département fédéral de l'économie après Johann Schneider-Ammann devra s'occuper de politique agricole et renouer le dialogue avec les paysans.

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Le conseillère aux Etats saint-galloise Karin Keller-Sutter (PLR) se lance dans la course au Conseil fédéral. (Mardi 9 octobre 2018)

Le conseillère aux Etats saint-galloise Karin Keller-Sutter (PLR) se lance dans la course au Conseil fédéral. (Mardi 9 octobre 2018)

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Johann Schneider-Ammann quittera le Conseil fédéral à la fin de l'année. L'annonce a été faite mardi 25 septembre par le président du National Dominique de Buman. (Mardi 25 septembre 2018)

Johann Schneider-Ammann quittera le Conseil fédéral à la fin de l'année. L'annonce a été faite mardi 25 septembre par le président du National Dominique de Buman. (Mardi 25 septembre 2018)

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«Notre pays est un petit paradis», a-t-il écrit dans sa lettre de démission. De l'étranger on n'entend que de la reconnaissance. «Il nous faut être courageux et chercher le renouveau.» Aujourd'hui, presque tout le monde a un travail. Pour que cela reste comme cela, «je souhaite un maximum d'investissement dans la société». (Mardi 25 septembre 2018)

«Notre pays est un petit paradis», a-t-il écrit dans sa lettre de démission. De l'étranger on n'entend que de la reconnaissance. «Il nous faut être courageux et chercher le renouveau.» Aujourd'hui, presque tout le monde a un travail. Pour que cela reste comme cela, «je souhaite un maximum d'investissement dans la société». (Mardi 25 septembre 2018)

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L'agriculture aura été au centre des préoccupations de Johann Schneider-Ammann à la fin de son mandat. Le successeur du libéral-radical au Département fédéral de l'économie devra renouer le dialogue avec les paysans et définir la future politique agricole de la Confédération.

L'entente entre Johann Schneider-Ammann et les paysans s'est péjorée à la fin de l'année dernière. L'Union suisse des paysans (USP) est sortie de ses gonds lorsque le libéral-radical a annoncé sa volonté de réduire la protection douanière et d'intensifier des accords de libre-échange, notamment avec le Mercosur. Les paysans ne veulent pas que l'agriculture soit sacrifiée au passage et l'USP tient au maintien d'une certaine protection aux frontières suisses.

Selon elle, les futurs accords de libre-échange ne devraient pas être englobés dans la réforme de la politique agricole. En juin, le Parlement a renvoyé le document au Conseil fédéral et sous la pression du National, le gouvernement a décidé de traiter les futurs accords de libre-échange séparément de la politique agricole PA 2022 .

Reste que le temps presse. Le message sur ce dossier doit être soumis aux Chambres fédérales en été 2019 pour que le texte entre en vigueur en 2022. Une tâche qui reviendra désormais au futur chef du Département fédéral de l'économie.

Restructurer Agroscope

Mais il y a d'autres sujets d'énervement du côté agricole, comme la réforme de l'institut de recherche Agroscope. Le Conseil fédéral envisage de centraliser sur le site de Posieux (FR) l'établissement actuellement dispersé sur douze sites et de lui couper 20% de budget. Les frais d'exploitation devraient être réduits au profit d'une concentration sur la mission de recherche.

L'USP craint jusqu'à 600 suppressions de postes et a remis en cause les intentions et l'absence de concertation des parties concernées.

Convaincre sur les armes

Le futur ministre devra aussi s'activer pour éviter de nouveaux couacs concernant les exportations d'armes soumises à autorisation du Secrétariat d'Etat de l'économie. L'industrie d'armement a obtenu un assouplissement des conditions de sortie de Suisse. Mais les exportations de biens à double usage vers la Turquie ou des pays impliqués dans la guerre au Yémen sont contestées.

Côté recherche, les Suisses ont été réintégrés au programme européen Horizon 2020 pour lequel Johann Schneider-Ammann n'avait pas ménagé ses forces et le Conseil fédéral a donné des moyens renforcés pour une offensive numérique. Les institutions de formation et de recherche devront investir l'argent à bon escient.

La situation de l'économie suisse s'est quant à elle constamment améliorée l'an passé et on ne parle plus trop du franc fort. Même si le contexte reste fragile. Reste à savoir si comme le libéral-radical, son successeur sera réticent à toute intervention de l'Etat sur le marché. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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