Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg: L'ancien official reconnaît ses détournements mais ne s'explique pas

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Evêché de Lausanne, Genève et FribourgL'ancien official reconnaît ses détournements mais ne s'explique pas

Le procès de l'ancien official de l'Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg s'est déroulé mardi selon le même schéma que lundi.

L'homme ne conteste pas les détournements dont il est accusé, il demande pardon mais n'explique pas ce qu'il a bien pu faire du demi-million de francs.

L'ancien official a admis mardi l'essentiel du préjudice de plus de 300 000 francs subi à divers titres par l'Evêché. Déjà au cours de l'instruction, il n'a pas contesté avoir détourné 100 000 francs que l'Evêché lui avait confiés pour dédommager une victime d'abus sexuels.

Alors même, a-t-il confirmé au cours de l'audience, que la victime n'en réclamait que 70 000, ce qu'il était le seul à savoir. Il a maintenu sa version des faits selon laquelle l'idée de garder cet argent ne lui serait venue que lorsqu'il l'a reçu.

«Quel sort réserviez-vous aux 30 000 francs, vous ne comptiez quand même pas les lui donner», demande le président du tribunal André Waeber. «Je ne me souviens pas», lui répond l'accusé qui se referme comme une huître.

Les interventions de l'accusé au cours des deux premiers jours de procès ont été rares. Il confirme pas un «Oui, monsieur le président» à peine audible les détournements cités par ses défenseurs, demande pardon et s'émeut sur son sort lorsqu'il décrit son éprouvante maladie. L'homme souffre depuis son adolescence d'épilepsie. Il a d'ailleurs fait un bref malaise au tribunal lundi matin.

Plus aucune contestation

L'accusé a par ailleurs admis avoir utilisé à des fins privées 79 000 destinés, par exemple à des causes de nullité de mariage. Pour ce qui est d'une somme de 125 000 francs retirés cash au débit de l'Evêché, il s'en remet à la justice, car il n'est pas du tout en mesure de faire la distinction entre ce qu'il a utilisé pour son usage et pour celui de l'Evêché.

Pour mémoire, l'ancien official est poursuivi pour escroquerie, abus de confiance, faux dans les titres et éventuellement gestion déloyale. Il a été en poste à l'officialité de 1991 à 2003.

(ats)

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