L'ancien voleur de musées aimerait devenir conseiller en sécurité
ZURICH. Surnommé
l'Arsène Lupin des
musées, l'homme veut
aujourd'hui en améliorer
la sécurité.
Pour l'amour des oeuvres d'art, il avait écumé jusqu'en 2001 les musées de six pays, dont la Suisse, et dérobé des pièces maîtresses au nez et à la barbe des services de sécurité. Aujourd'hui âgé de 36 ans, Stéphane Breitwieser aimerait devenir conseiller en sécurité pour des musées. Honnête reconversion ou nouvelle provocation? L'ancien cambrioleur a confié hier à la SonntagsZeitung ne rien avoir perdu de ses vieux réflexes: «Est-ce que la vitrine est ouverte? Y a-t-il une caméra? Un angle mort?» Mais si l'acuité est restée la même, l'esthète avoue ne plus rien avoir dérobé. «J'ai tout de même écrit une lettre à la ville de Strasbourg», a expliqué Stéphane Breitwieser, pour dénoncer les failles du système de protection d'un musée qu'il avait en son temps allègrement pillé. Une réponse lui a signifié qu'il était indésirable dans cette institution.
De nationalité française, cet Alsacien est sorti de prison il y a deux ans et se trouve depuis au chômage. Il se verrait bien faire profiter les lieux d'exposition de son expérience. Il avait dérobé sa première oeuvre en 1995 au château de Gruyères.
Arrêté à Lucerne en 2001, il avait été condamné à 4 ans de prison en Suisse et deux en France. L'homme a intrigué le public du fait que ses vols étaient désintéressés du point de vue de l'argent, puisqu'il n'a revendu aucune de ses prises.
mme/ap