Mondial 2010L'arme des Italiens: la superstition
Si l'on se fie aux statistiques, l'Italie devrait être sacrée championne du monde le 11 juillet à Johannesburg.
- par
- Daniel Romano ,
- Genève

Quagliarella (à dr.) est à la lutte avec le joueur rhénan Huggel.
«Ce n'est pas ce que vous croyez et je préfère ne rien dire à ce sujet.» Habituellement inébranlable en interview, l'entraîneur italien Marcello Lippi a laissé entrevoir plus d'une faille dans son argumentation lorsque la presse lui a demandé pour quelle raison la Fédération italienne avait absolument tenu à jouer contre la Suisse, samedi à Genève.
Pour obtenir une réponse, il faut remonter en 1982. Avant de partir pour l'Espagne où elle remporta la Coupe du monde, l'Italie avait fait match nul contre la Nati dans la Cité de Calvin (1-1). Il y a quatre ans, toujours à Genève, les deux équipes s'étaient quittées sur le même score avant que les Azzurri ne s'adjugent leur quatrième étoile. Au terme de la rencontre de samedi (1-1), pas moyen d'aborder le thème, ni de poser la grande question. «Ça porte malheur, expliquait Fabio Quagliarella. Mais c'est pas pour ça qu'on a voulu jouer contre la Suisse...»
Sur le banc samedi soir, Fabio Cannavaro a cédé son brassard à Gianluca Zambrotta, auteur d'une saison plutôt médiocre avec le Milan. Les tifosi n'ont pas compris l'insertion du latéral gauche dans la liste des 23 de Lippi. Il se trouve que le 9 juillet 2006, lorsque Cannavaro a soulevé la coupe du monde à Berlin, il fêtait sa 100e sélection. Samedi, Zambrotta a disputé son 93e match avec la Squadra. Il y a sept rencontres à disputer pour gagner un mondial. Le calcul est vite fait. Alors, hasard ou superstition?