Europa League: L'autre boss du FC Sion

Le 27 août 2009, les Sédunois quittaient la Coupe d'Europe sur un inutile baroud d'honneur en obtenant le nul (2-2) à Istanbul, face à Fenerbahçe, après avoir été battus 0-2 à l'aller à Genève.

Moins de deux ans plus tard, Serey Die fait partie des cinq rescapés du groupe d'alors, entraîné par Alberto Bigon. Et il s'apprête à regoûter aux joies du football européen avec des ambitions claires: «réaliser un exploit» face à ce Celtic Glasgow dont l'Ivoirien confesse ne rien savoir, sinon qu'il est prestigieux. «Pour moi, nous serons onze joueurs opposés au même nombre d'adversaires. Tout footballeur qui se respecte joue pour goûter à des émotions telles que celles que nous allons vivre ces jours», assure l'Africain.

Débarqué en Valais à l'été 2008, Serey Die n'est pas homme à se laisser détourner de ses objectifs. Les tempêtes traversées par le jeune homme depuis lors en témoignent. Accusé de corruption par le président Christian Constantin après une expulsion en championnat en avril 2010, il ne s'est pas laissé démonter. Il a laissé passer l'orage sans contre-attaquer. «Je n'ai jamais paniqué. J'étais innocent et j'avais confiance en Dieu pour qu'il rétablisse la justice. Je connais l'étendue de sa puissance et n'ai jamais douté d'un épilogue heureux», explique ce chrétien engagé.

Réhabilité – «Maintenant, les gens me surnomment le fils du président», se réjouit-il – Serey Die jouait de malchance en juillet 2010, lorsqu'une blessure au genou droit le mettait hors jeu jusqu'à la fin de l'année. Sous la férule du revenant Laurent Roussey, il a repris la compétition à fin février 2011 et s'est depuis imposé comme titulaire indiscutable. Désormais, une petite part du destin européen du FC Sion repose entre ses pieds.

Mario Mutsch a beau être un habitué des joutes internationales, il n'a jamais disputé le moindre match en Coupe­ d'Europe: «Si l'entraîneur fait appel à moi, ce sera une première dans ma carrière»,­ se réjouit-il. A presque 27 ans, le joueur de couloir sera, face au Celtic, opposé à un sacré morceau pour son baptême du feu.

Pour autant, le prestige de l'adversaire n'inquiète guère un athlète qui en a déjà vu d'autres depuis 2005, avec la sélection luxembourgeoise. Il sait pertinemment que le football est parsemé d'exploits. En septembre 2008, n'était-il pas sur le terrain du Letzigrund lors du succès 2-1 obtenu par le grand-duché face à la Suisse, pour les éliminatoires du Mondial 2010?