Crise migratoireL'Etat doit agir pour éviter la «chienlit» à Calais
Nicolas Sarkozy s'est exprimé après un week-end de tensions à Calais.

Nicolas Sarkozy à la sortie de la librairie de Strasbourg ce 26 janvier 2016.
«Quand je vois ce qui se passe à Calais et à Sangatte, c'est à l'Etat de faire le travail qui est le sien pour éviter la chienlit», a déclaré l'ancien chef de l'Etat, qui s'exprimait devant plusieurs centaines de personnes dans une librairie de Strasbourg, où il était venu présenter son livre «La France pour la vie».
Nicolas Sarkozy a évoqué une vidéo «bouleversante» visible sur internet, tournée samedi dernier à Calais en marge d'une manifestation en faveur des migrants. On y voit un homme «encerclé chez lui, dans son jardin» se saisir d'un fusil à quelques mètres de la manifestation.
«Que devient l'Etat quand on assiste à une telle violence? Je n'accepterai pas que des personnes en situation irrégulière se permettent de violer l'ordre public sur le territoire de la République française», a dit l'ancien président.
Auto-comparaison avec Racine
Nicolas Sarkozy a également souligné qu'il n'entendait pas accorder trop d'importance aux critiques négatives sur son livre. L'auteur classique du XVIIe siècle, Jean Racine, «a été très perturbé par les critiques quand il a sorti Phèdre. Les critiques sont oubliées, Racine non. Sans doute j'ai trop tenu compte des commentaires», a dit l'ancien président.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs réaffirmé sa promesse de revenir sur le récent redécoupage des régions, si la droite revenait au pouvoir.
«Je suis pour la souplesse et je souhaite qu'on laisse aux habitants de ces régions le choix de continuer ou de revenir aux anciennes limites régionales», a-t-il précisé.
Plusieurs centaines de personnes étaient venues écouter et applaudir Nicolas Sarkozy dans cette librairie de Strasbourg, où la foule des sympathisants et des curieux débordait jusque dans la rue (notre photo Reuters).
«Vous vous rendez compte du décalage entre les commentaires et la réalité de ce qu'on vit», a commenté à ce propos le président de LR, en allusion à ses mauvais sondages du moment. «C'est un tel privilège pour moi de vous renconter si nombreux», a-t-il ajouté. (nxp/afp)