Genève: L'Etat remet de l'ordre, le coût des crèches augmente

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GenèveL'Etat remet de l'ordre, le coût des crèches augmente

Le statut des puériculteurs change.Les charges vont monter. Certaines communes pourraient faire passer les parents à la caisse.

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L'augmentation du nombre de places de crèches ne devrait pas être touchée.

L'augmentation du nombre de places de crèches ne devrait pas être touchée.

Keystone/Laurent Gillieron

«Il est évident qu'il va y avoir une augmentation du coût dans certaines crèches, mais nous ne savons pas encore dans quelle mesure et qui va la supporter», explique la secrétaire générale de Veyrier(GE).

En 2020, toutes les institutions de la petite enfance qui ne sont pas au bénéfice d'une Convention collective de travail (CCT) devront se conformer aux usages édictés par l'État. Ces nouvelles règles ont été calquées sur les conditions en vigueur en Ville de Genève et semblables à celles suivies par la plupart des communes suburbaines. Les institutions hors CCT vont devoir s'adapter.

Plusieurs dizaines d'établissements pourraient être touchés par ces changements à des degrés divers. Notamment les crèches privées et celles qui sont gérées, pour une douzaine de communes, par l'association Pop e Poppa. Philippe Pasche, conseiller administratif de Pregny-Chambésy, concernée avec trois autres municipalités, détaille la douloureuse: «L'augmentation est de 2000 fr. par place pour l'année, sur un coût total de 44 000 fr.»

Cette hausse des coûts sera-t-elle répercutée directement sur la facture des parents? Il est encore trop tôt pour le dire. Pregny-Chambésy ne le souhaite pas, les communes lacustres de la rive gauche, également affectées, penchent pour une répartition des hausses entre familles et collectivité. En dernier lieu, les Conseils municipaux trancheront lors du vote du budget en décembre.

Le Canton solo?

L'Association des communes genevoises n'a que peu apprécié l'édiction d'usages par l'État. Les collectivités publiques reprochent au Canton de ne pas avoir été consultées au préalable de la démarche, alors même qu'elles sont concernées au premier chef. En 2018, 87% des places dans les structures d'accueil à prestations élargies ont été subventionnées par les communes. Seuls 4% de l'offre ne sont pas subventionnés.

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