Prêtre égorgé en FranceL'ex-commune d'un des tueurs refuse de l'inhumer
Le maire de Montluçon ne veut pas qu'Abdel Malik P., soit enterré dans sa localité.
«Ma décision est très simple. Il y a quatre points pour être inhumé dans une commune: être décédé dans cette commune, y résider, y posséder un caveau familial ou être inscrit sur les listes électorales. Aucun des quatre points n'est établi. Donc moi, j'applique les lois de la République», a déclaré lundi le maire de Montluçon, où la mère de l'un des deux terroristes de Saint-Etienne-du-Rouvray avait émis le souhait d'inhumer son fils, confirmant de précédentes déclarations en ce sens au quotidien régional La Montagne.
«Il n'y a pas de parti pris par rapport à une quelconque émotion» de la population. «Appliquer la loi est la meilleure solution pour l'éviter», a-t-il ajouté.
La mère du jeune homme, résidente d'Aix-les-Bains (Savoie), avait exprimé vendredi dans le quotidien régional Le Dauphiné Libéré le désir que son fils soit inhumé dans cette commune dans laquelle ils avaient vécu de 2008 à 2012 et dans laquelle elle compte retourner s'installer.
«La famille est venue prendre des renseignements mais il n'y a eu pour l'instant aucune demande officielle d'inhumation», précise la mairie de Montluçon.
Des Vosges à la Haute-Savoie
Abdel Malik P., né à Saint-Dié-des-Vosges dans les Vosges le 14 novembre 1996, a grandi dans l'est de la France avant de déménager à Montluçon (Allier) puis à Seynod (Haute-Savoie) et enfin à Aix-les-Bains.
Ce jeune homme de 19 ans est l'auteur, avec Adel K., de l'attaque d'une église à Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel a été égorgé, un assassinat inédit dans un lieu de culte en France revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Sa radicalisation avait été récemment signalée: une fiche «S» à son nom avait été établie le 29 juin, moins d'un mois avant son attaque djihadiste, pour avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie. (nxp/afp)