Lycéenne poignardéeL'hôte du meurtrier de Peseux raconte
L'ami qui a hébergé le meurtrier de la jeune lycéenne de Peseux (NE) la nuit suivant le drame se confie. Il n'était au courant de rien.
- par
- Ronny Nicolussi/mac
Le meurtrier est arrivé au domicile de son copain R. G. à Granges (SO) dans la nuit de mercredi à jeudi. «Il était entre cinq et six heures. Arnaud* m'a demandé s'il pouvait dormir un peu chez moi», se souvient R. G. qui dit ne pas avoir imaginé un tel drame, quand bien même son ami lui semblait un peu bizarre. Les deux étant très fatigués, ils ont échangé quelques mots et se sont endormis. R. G. dans son lit et le meurtrier sur le canapé.
Les deux jeunes ne sont pas vraiment des amis proches. R. G. parle plutôt d'une simple connaissance. Il assure qu'il ne savait pas le nom de famille du meurtrier. Tous deux ont joué un temps dans le même club de foot de Granges, mais dans des équipes différentes. Arnaud était gardien. «La raison qui l'a fait sonner à ma porte jeudi matin reste un mystère», poursuit encore R. G..
Une douzaine de policiers débarque
«Lorsque la police a fait irruption dans mon appartement, vers 8h30, j'étais encore au lit», raconte R. G. à «20 Minuten». «La police a simplement demandé qui de nous deux était Arnaud. Puis ils l'ont menotté avant de l'embarquer.» R. G. a réclamé des explications aux policiers. Sans succès.
«Tout s'est passé très vite.» Environ une douzaine de policiers ont pénétré chez lui. Dehors, des voisins ont pu constater un dispositif conséquent: «Il y avait une demi-douzaine de voitures de police dans la rue. Un policier gardait l'entrée, probablement pour empêcher que quelqu'un ne s'échappe.»
«Quelqu'un sympa et plutôt passif»
Après l'arrestation, R. G. est resté seul chez lui avec un agent qui l'a interrogé en lui posant de nombreuses fois les mêmes questions. Il a dû ensuite se rendre au poste de police où l'interrogatoire a duré jusqu'à 16 heures. «Ce n'est qu'avant de me relâcher qu'on m'a expliqué ce qui se passait. J'étais très surpris. Je n'aurais jamais pensé ça.» R. G. se souvient avoir côtoyé quelqu'un de calme, sympa et plutôt passif.
Le juge d'instruction neuchâtelois, Daniel Hirsch, a confirmé que la jeune lycéenne de Peseux et le meurtrier se sont fréquentés durant quelques mois et qu'ils se seraient séparés il y a peu.
La jeune fille a été retrouvée morte par son père dans leur appartement de Peseux. Elle a été tuée de plusieurs coups de couteaux. Les circonstances et le déroulement exacts du drame demeurent peu clairs.
* Prénom d'emprunt (identité connue de la rédaction)