L'humain éprouve plus de plaisir à donner qu'à recevoir

Actualisé

L'humain éprouve plus de plaisir à donner qu'à recevoir

Faire un don est un plaisir plus grand que de recevoir un cadeau. Les neurosciences le prouvent.

L'équipe du professeur Jordan Grafman, de l'Institut national de la santé aux Etats-Unis, a demandé à dix-neuf volontaires de jouer à un jeu vidéo pendant que leur cerveau était scanné grâce à la technique de l'imagerie à résonance magnétique. Le jeu accordait des gains d'argent et réclamait aussi des dons à des bonnes œuvres.

En cas de gain, les joueurs relâchaient sans surprise de la dopamine, hormone associée au plaisir, à la récompense et à la recherche de nourriture, de drogue ou d'amour. Les chercheurs ont découvert avec surprise que faire un don active les circuits de la récompense plus vivement que de recevoir de l'argent. «L'être humain éprouve plus de plaisir à donner qu'à recevoir», écrit ainsi le site spécialisé Sciencentral.com. L'acte de donner déclenche aussi la production d'ocytocine, hormone relâchée lorsqu'un individu éprouve un sentiment d'attachement.

Le don excite également des zones qui ne sont pas affectées par le fait de recevoir. C'est le cas du cortex préfrontal. Impliquée dans le raisonnement et la prise de décisions d'ordre moral, cette région ne réagit qu'en cas de don très coûteux.

Les enfants adorent pourtant recevoir des cadeaux. Les parents préfèrent en donner, rétorquent les scientifiques. Le lobe préfrontal est la zone du cerveau la plus récemment développée par l'homme et elle est encore en pleine évolution. Faire des dons plus souvent permet donc de soutenir le développement de son cerveau.

(gim)

Ton opinion