L'industrie suisse tourne à la limite de ses capacités

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L'industrie suisse tourne à la limite de ses capacités

L'industrie suisse profite à plein de la vigueur conjoncturelle du moment. Avec 91,4%, le taux d'utilisation des capacités de production a atteint un nouveau record en septembre, selon l'UBS.

Et le dernier trimestre s'annonce à peine moins soutenu.

Quelque 61% des acteurs interrogés font ainsi état d'une amélioration de leurs affaires au cours du troisième trimestre 2007, note la grande banque dans un sondage publié mardi et mené auprès de 340 entreprises. Le constat vaut aussi bien pour les entrées de commandes que pour les ventes et la production.

Exportations en verve

Les exportations, fer de lance dynamique de l'économie suisse depuis de nombreux mois, ont augmenté pour 52% des entreprises. Le marché indigène n'est pas en reste, bien que moins vif, dans la mesure où 41% d'entre elles ont relevé une croissance de la demande.

Le phénomène rejaillit sur l'emploi. Quatre entreprises sur dix ont accru leurs effectifs durant les mois d'été, seules 12% les ont réduit. Une tendance confirmée par les derniers chiffres du chômage diffusés la veille par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), actuellement à son plus bas niveau depuis cinq ans.

L'horlogerie toujours

Pour le quatrième trimestre, les experts de l'UBS maintiennent leur jugement positif à la lumière des réponses de leurs interlocuteurs. Au pire, les attentes sont-elles à peine plus modérées. Le contexte apparaît également favorable pour ce qui est de l'opportunité de relever les prix.

Au-delà, le sondage signale un renchérissement des prestations intermédiaires et une augmentation des charges de personnel. Deux facteurs qui pèseront sur de bénéfices qui ont «considérablement» progressé ces derniers mois, même si 38% des entreprises annoncent encore une attente en hausse de ce côté-là (et 18% une baisse).

Au baromètre des secteurs, les acteurs les plus optimistes se trouvent dans l'horlogerie, dans la chimie/pharmacie, le textile, le bois, le meuble et le papier. En revanche, les secteurs touchant à l'alimentation et aux matières synthétiques font part d'attentes empreintes de davantage de retenue. (ats)

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