CriseL'opposition vénézuélienne gèle le dialogue
Le Venezuela est secoué depuis des mois par une grave crise politique et sociale.
L'opposition vénézuélienne a annoncé mercredi la suspension des discussions menées avec le gouvernement sous l'égide du Vatican. Celles-ci visent à résoudre la crise politique et sociale qui secoue le pays depuis des mois.
Jesus Torrealba, le chef de la coalition d'opposition, la Table de l'Unité démocratique, a expliqué que ce «gel» était motivé par le fait que la délégation gouvernementale, «de manière irresponsable, ne s'était pas présentée à deux réunions techniques» prévues mardi soir.
Des dirigeants de l'opposition ont vu dans l'absence du gouvernement une réponse déguisée aux critiques émises par l'opposition dans la journée à l'Assemblée nationale. Lors d'une séance houleuse, a été évoqué le procès à New York pour trafic de drogue la semaine dernière de deux neveux de l'épouse du président Nicolas Maduro, Cilia Flores.
Dérive autocratique
A la faveur de ce dialogue entamé le 30 octobre avec la médiation du Vatican, les deux parties étaient parvenues le 12 novembre à des accords de principe limités. Ils portaient sur le renouvellement de la commission électorale et l'arrivée d'une aide humanitaire internationale dans le pays, où prévalent pénuries de biens de consommation courante et inflation galopante.
Ces accords préliminaires restent toutefois fort éloignés des revendications initiales de l'opposition. Cette dernière réclame la tenue d'un référendum révocatoire à l'encontre du président Maduro, à qui elle reproche son incompétence et une dérive autocratique.
La commission électorale avait dissipé en septembre les espoirs de l'opposition de la tenue cette année de ce référendum révocatoire. La prochaine élection présidentielle au Venezuela est normalement prévue fin 2018. Des élections législatives auront lieu le 6 décembre. (nxp/ats)