Assemblée du PS: L'union fait la force, selon Micheline Calmy-Rey

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Assemblée du PSL'union fait la force, selon Micheline Calmy-Rey

Micheline Calmy-Rey a remercié l'Union européenne pour «sa solidarité à notre égard» dans le différend avec la Libye, samedi devant les 250 délégués du PS réunis à Berne.

Les plus sceptiques devraient se laisser convaincre par «la force que peut donner la participation à un mécanisme européen», a déclaré Micheline Calmy-Rey, sous les applaudissements de l'assemblée. «Notre but est de faire sortir le plus rapidement possible Max Göldi de Libye», a-t-elle répété.

Quittant les thématiques internationales, la cheffe des affaires étrangères s'est aussi penchée sur les assurances sociales et la Suisse. «En tant que Romande», Micheline Calmy-Rey a relevé que, «une fois encore, ce sont les cantons latins les plus touchés» par le chômage.

«Les travailleurs et travailleuses ne sont pas fautifs de la crise, ni de la crise UBS. Mais ils en paient quand même les conséquences», a déclaré la conseillère fédérale. Et de s'élever contre la révision de l'assurance chômage en cours au Parlement, et les réductions de prestations voulues par le camp bourgeois.

Fraude et évasion fiscale

Sur le secret bancaire, Micheline Calmy-Rey a défendu l'adaptation, décidée il y a bientôt un an par le Conseil fédéral, aux standards de l'OCDE. «Cette décision était juste et nécessaire», a-t-elle insisté. La distinction entre fraude et évasion fiscale n'est plus comprise, a-t-elle dit.

«Les problèmes soulevées par les comportements problématiques de banquiers irresponsables se répercutent sur l'image» du pays, a déclaré Micheline Calmy-Rey. En Suisse, c'est une sorte de «traumatisme national». Mais la place financière suisse est une des plus importantes du monde et les banquiers sont à même, à l'avenir, de n'accepter plus que des sommes qui ont été déclarées, selon la ministre.

Pour juguler la crise, seule une intervention de l'Etat peut éviter que les richesses se concentrent aux mains d'une minorité de nantis, selon la conseillère fédérale. Pour ce faire, il faut renforcer cette intervention, a-t-elle déclaré, invitant les banques à s'adapter à cette réalité. (ats)

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