Camélia Jordana«La célébrité m'a obligée à devenir mature très vite»
Avant de se produire au Théâtre du Jorat, à Mézières, le mercredi 13 mai 2015, Camélia Jordana est revenue sur sa surmédiatisation.
- par
- Ludovic Jaccard

La chanteuse française est en concert au Théâtre du Jorat, à Mézières, le mercredi 13 mai 2015.
Révélée en 2009 dans «Nouvelle Star», Camélia Jordana a dû mûrir plus vite que les jeunes de son âge pour faire face aux médias. Après deux albums et plusieurs rôles au cinéma, la chanteuse française de 22 ans repart en tournée. Ravie de retrouver son public, elle adore être artiste, même si elle sait que son métier peut s'avérer instable.
Vous chanterez le mercredi 13 mai 2015 au Théâtre du Jorat, à Mézières. Avez-vous le trac quand vous montez sur scène?
Oui, même après avoir fait plein de concerts, je le ressens à chaque fois. Mais c'est une bonne chose, parce que le jour où le trac ne sera plus là, ça sera inquiétant. Ça va durer 5 ou 10 minutes, après ça va.
Comment avez-vous vécu la célébrité alors que vous n'aviez que 16 ans, en 2009?
C'est étonnant, parce que ce n'est qu'aujourd'hui, à 22 ans, que je me rends compte de la violence que cela a pu être. Mais à l'époque, je vivais très bien cette médiatisation. J'étais complètement inconsciente du danger psychologique que je courais. J'étais très contente, j'étais artiste, j'avais mes potes et tout se passait bien. Mais cette célébrité m'a finalement obligée à devenir mature très vite. Je me suis retrouvée avec des gens qui avaient entre 30 et 50 ans. A partir de 16 ans, je n'ai plus jamais eu de personnes de mon âge autour de moi.
Avez-vous suivi les dernières saisons de «Nouvelle Star» ou de «The Voice»?
Pas du tout, parce que je n'avais plus la télé depuis un moment. Mes parents viennent de m'en offrir une mais je n'ai pas programmé les chaînes. Je ne l'utilise que pour regarder des DVD.
Avez-vous quand même entendu parler de Lilian, le dernier gagnant de «The Voice»?
Qui ça? Non, ça ne me dit rien du tout. Je ne vois absolument pas qui c'est. Désolée! (rires)
L'instabilité du métier d'artiste vous angoisse-t-elle?
Pas vraiment, mais ça ne m'empêche pas d'avoir conscience que tout peut s'arrêter du jour au lendemain. Mais j'ai la chance de pouvoir me débrouiller pour toujours travailler, d'avoir plein de projets, parce que j'adore ça. Je n'ai donc pas le temps de me poser cette question-là.
Quel autre métier auriez-vous pu exercer?
J'aurais vraiment aimé étudier la psychologie. Etre psy, je ne sais pas, mais cette matière m'intéresse beaucoup. D'ailleurs, ce n'est pas exclu que je l'étudie un jour. Il ne faut jamais dire jamais.
Vivez-vous toujours à Bruxelles avec votre compagnon?
Non, je suis justement en train de me réinstaller à Paris. Je suis heureuse de retrouver tous mes copains. En fait, je voyage tous le temps, donc je me sens chez moi un peu partout. J'aime bien ça. Je pourrais tout aussi bien vivre en Suisse, au Québec ou au Japon.
Vous avez aussi joué au cinéma. Avez-vous envie de continuer?
Oui j'adore ça! Je vais d'ailleurs tourner cet été dans un film où j'ai le premier rôle. Je suis surexcitée. Ça va être trop cool! On commence le tournage le 15 juin!
Avez-vous encore le temps d'avoir une vie privée avec toutes vos activités?
Non, très peu! Mais c'est un vrai choix. Je me dis que je vais me consacrer pendant un certain nombre d'années à mon boulot. Forcément, la vie privée en prend un coup. Mais comme je suis heureuse dans mon métier, tout va bien. Et j'ai aussi la chance d'être entourée de gens que j'aime énormément dans ce job. Pour le moment, je suis jeune, j'ai la chance d'avoir plein de projets qui me permettent de faire des choses incroyables. Je croque la vie. Je serais triste si tout ça s'arrêtait un jour.
Regardez le clip de Camélia Jordana, «Ma gueule», extrait de son deuxième album, «Dans la peau»:
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