Vevey: La «chauffarde» aux 9 retraits de permis est jugée

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VeveyLa «chauffarde» aux 9 retraits de permis est jugée

Une automobiliste de 42 ans comparaît depuis mercredi devant le Tribunal correctionnel de l'Est vaudois, à Vevey (VD).

Déjà sous le coup de neuf retraits de permis, elle a notamment heurté un conducteur sorti de sa voiture après l'avoir «collé».

Mise en cause pour deux autres infractions, la «chauffarde» réfute les faits qui lui sont reprochés, se considérant comme une victime de la police et des autres personnes impliquées dans les incidents. Le Ministère public, qui a souligné son caractère «complètement mythomane», a hésité à demander une expertise psychiatrique.

Deux versions s'affrontent. Selon le plaignant, l'accusée a talonné à un mètre son véhicule au sortir d'un giratoire à Savigny en août 2007. Continuant à le coller jusqu'à la sortie de la localité, elle lui a adressé plusieurs appels de phares et coups de klaxons.

Versions divergentes

Ne comprenant pas les raisons de ce harcèlement, le conducteur a fini par arrêter son véhicule sur la route cantonale pour s'expliquer avec sa poursuivante. Une fois le conducteur sorti de sa voiture, l'accusée aurait entrepris une marche arrière avant de le heurter involontairement au genou en tentant de contourner la voiture.

Entendue à l'audience, l'accusée soutient une toute autre version. Selon elle, le conducteur roulait au pas dans le giratoire. Il s'est ensuite éloigné de plusieurs dizaines de mètres, avant de s'arrêter sur la route juste après un dos d'âne. C'est en voulant l'éviter qu'elle l'aurait heurté. Son fils, qui la suivait, corrobore sa version des faits.

Autres épisodes

En août 2007, sur l'autoroute A9 près de l'échangeur Villars-Ste- Croix, l'accusée a talonné un véhicule sur la voie de gauche sur un tronçon d'un kilomètre. Interpellée par la police, elle a déclaré aux agents, sous l'énervement, qu'elle prendrait «la prochaine fois» son fusil «pour en descendre un».

En novembre 2008, à Palézieux, elle s'est parquée sur une place réservée aux clients d'un café-restaurant. Après une altercation avec un septuagénaire qui avait déposé un mot d'avertissement sur son pare-brise, elle l'a blessé en démarrant précipitamment.

L'accusée, qui se considère comme la victime dans ces affaires, estime qu'elle n'a «aucune difficulté» comportementale au volant et qu'elle ne «sait pas où est la justice dans ce pays». Son permis lui a été retiré pour la première fois en 1984, quatre mois après qu'il lui ait été délivré. Le jugement tombera ultérieurement.

(ats)

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