Festival de CannesLa Croisette entre magie, érotisme et fous rires
La journée de samedi a vu la présentation de «Toni Erdmann» et «Mademoiselle», tous deux en lice pour la Palme d'or.
Signe du retour du cinéma d'outre-Rhin sur la Croisette, l'Allemande Maren Ade a offert aux festivaliers des fous rires en cascade avec «Toni Erdmann», un film désopilant en lice pour la Palme d'or abordant la relation père-fille. Son héroïne est une jeune femme d'affaires ambitieuse, bien trop occupée pour se consacrer à sa famille.
La véritable star du film est un monstre poilu qui a déclenché des fous rires dans la salle lors de son apparition. Il s'agit d'un «Kukeri», ces personnages géants masqués, censés faire peur aux esprits malveillants qui pourraient nuire aux récoltes. Ils défilent dans les villages bulgares à l'époque du Nouvel An, et pendant le carnaval. Dans le film, ce costume aux longs poils est porté par le père de l'héroïne. «Il est cette créature de grande taille pleine de mélancolie, avec une drôle de tête.»
Le film a reçu des critiques plus qu'enthousiastes: «Première claque du festival de Cannes» selon Le Figaro, le film «sabote la compétition» en «atteignant les étoiles» selon Le Monde, et est «un sommet d'humanité et d'hilarité», selon le magazine américain spécialisé Variety.
La température grimpe...
De son côté, le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook a présenté «Mademoiselle», thriller érotique, faisant monter d'un cran la température sur la Croisette. Park Chan-Wook avait remporté le Grand prix à Cannes en 2004 avec «Old Boy».
Le film se déroule en Corée dans les années 1930, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme, Sookee, se fait engager comme servante auprès d'une riche héritière japonaise, Hideko (qu'elle appelle Mademoiselle), qui vit isolée dans une grande maison avec un oncle collectionneur de livres à l'allure inquiétante.
Avec l'aide d'un complice, qui se fait passer pour un comte japonais, Sookee a un plan secret, qui doit lui permettre de s'emparer de la fortune d'Hideko.
Adaptation du roman «Fingersmith» («Du Bout des doigts») de la Britannique Sarah Waters, ce film construit en trois parties, racontant l'histoire du point de vue de différents personnages, met en scène avec élégance l'amour entre femmes, la perversion, la trahison et la manipulation. Montrant avec sensualité le désir et les corps, «Mademoiselle» a notamment retenu l'attention pour une scène érotique torride entre femmes rappelant celles de «La Vie d'Adèle» d'Abdellatif Kechiche, en compétition en 2013.
Spielberg et son géant
L'Américain Steven Spielberg a réservé au Festival de Cannes son nouveau long métrage, «Le Bon Gros Géant», mêlant émotion et merveilleux, d'après un célèbre roman du britannique Roald Dahl. Haut de 7 mètres, un géant végétarien plus vrai que nature, sauve la vie d'une petite fille qui lui rendra la pareille plus tard. «Il faut croire à la magie. Lorsque le monde ne cesse d'empirer, on a besoin de magie», a estimé le papa d'«E.T». «Des deux côtés de la caméra, nous sommes tous des enfants!»
Conférence de presse Tony Erdmann
(nxp/afp)
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